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Il faut veiller à ce que la formulation des idées conduise à une seule interprétation, sans hésitation possible ni effets cocasses :
Il aurait évidemment été préférable d’écrire :
Il convient tout particulièrement de faire en sorte que les adjectifs possessifs ou démonstratifs et les pronoms soient bien appuyés, c’est-à-dire que leur antécédent, ou ce qu’ils remplacent, soit clair pour le lecteur :
Pour éliminer toute ambiguïté, il aurait fallu écrire :
Les rédacteurs utilisent parfois des synonymes pour éviter de répéter un mot. Dans certains cas, cela peut dérouter le lecteur : il se demandera si le synonyme désigne quelque chose de différent. Il faut donc répéter certains mots clés, particulièrement dans les documents à caractère didactique (manuels, guides, directives, instructions, etc.) ou dans les textes juridiques (lois et règlements, par exemple).
Les fonctionnaires connaissent toutes sortes de jargons, de l’économique au juridique, en passant par l’administratif. Les rédacteurs doivent se rappeler que le grand public, lui, risque de n’y rien comprendre. Le lecteur moyen ne saisira pas non plus les termes et les expressions trop recherchés.
Bien entendu, certains des documents rédigés au sein de l’administration publique sont destinés à des spécialistes, qu’ils soient cadres, économistes, scientifiques, juristes ou autres, et il faut dans ces cas utiliser le vocabulaire de ces personnes. Mais il reste que les idées gagnent à être exprimées d’une façon concise et directe, même dans les documents les plus spécialisés.
Il faut éviter des formulations obscures comme :
De plus, le rédacteur ne doit pas abuser de clichés comme dans le cadre de, au niveau de, en fonction de, en matière de, qui peuvent nuire à la compréhension et produire des effets cocasses :
Le lecteur saisira plus facilement le sens d’une phrase si le verbe est placé près de son sujet et de son complément d’objet.
Dans la phrase suivante, le verbe est éloigné du sujet :
Dans celle-ci, le verbe est éloigné du complément d’objet :
Il serait beaucoup plus clair de dire :
En règle générale, il vaut mieux éviter les longues énumérations disposées à l’horizontale à l’intérieur d’une même phrase :
Il est plutôt recommandé de présenter ces énumérations à la verticale, de manière à en bien détacher les éléments :
Voir aussi 3.1.3 Énumération verticale.
La forme négative, employée judicieusement, permet entre autres d’exprimer en les atténuant des opinions qui, énoncées à l’affirmative, pourraient sembler trop catégoriques ou manquer de délicatesse. Comparer :
Il faut bien entendu se garder d’en abuser, et s’exprimer de façon plus directe, à l’affirmative, quand les circonstances ne commandent pas le contraire. Par ailleurs, certaines tournures négatives peuvent donner à la phrase une allure prétentieuse ou condescendante. Il vaut donc mieux :
On évite les négations qui risquent de nuire à la clarté de l’énoncé. Par exemple, il pourrait être difficile pour un étranger qui aspire à immigrer au Canada et dont le français n’est pas la langue première de répondre, sur un formulaire, à la question suivante :
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