Le Guide du rédacteur a été archivé et ne sera plus mis à jour jusqu'à son retrait définitif.
Pour obtenir notre contenu le plus à jour, veuillez consulter les Clés de la rédaction, un outil combinant le contenu du Guide du rédacteur et des Clefs du français pratique. N'oubliez pas de modifier vos favoris!
Les ouvrages de langue ne sont pas clairs en ce qui concerne le genre grammatical des noms d’îles, et on constate que l’usage est fluctuant. C’est ce qui explique certaines variations dans les dictionnaires, comme dans le cas de Bornéo, féminin pour les uns, masculin pour les autres.
Certains auteurs proposent d’attribuer le genre masculin à toute île ayant le statut d’État, comme Bornéo, Madagascar, Porto Rico. Mais c’est une distinction qui n’est pas toujours évidente : par exemple, Fidji, État souverain, serait masculin, et Tahiti, territoire d’outre-mer français, serait féminin.
En fait, la façon la plus simple de procéder est de considérer que les noms d’îles sont généralement féminins, et de leur attribuer le genre féminin même lorsqu’il s’agit d’États. La règle ne comporte alors que deux exceptions :
Pour les noms d’archipels, un certain nombre prennent le genre masculin, même si chaque île qui compose l’archipel est du genre féminin. C’est le cas de Saint-Kitts-et-Nevis, de Saint-Vincent-et-les Grenadines, de Saint-Pierre-et-Miquelon, des îles Ryu-Kyu et du Vanuatu.
Un grand nombre d’îles connues ainsi que les îles moins connues ne prennent pas l’article :
Mais un certain nombre d’îles parmi les plus connues exigent l’article :
D’autre part, certains noms d’îles, qui sont en fait des archipels, s’emploient toujours au pluriel et exigent l’article les :
On emploie bien sûr la préposition à devant les noms d’îles qui ne prennent jamais l’article — et donc devant la plupart des noms d’îles, — mais aussi devant un certain nombre qui prennent l’article :
Mais un bon nombre d’îles connues qui réclament l’article se font précéder de la préposition en :
Il faut noter que l’usage tend à mettre la préposition en devant presque tous les noms d’îles qui s’énoncent avec un article. C’est pourquoi on voit souvent :
Ces formes ne sont pas fautives. D’autre part, on rencontre couramment les deux formes à Haïti et en Haïti. Certains grammairiens déconseillent dans ce cas l’emploi de en, qui est par ailleurs recommandé par les Nations Unies. L’usage reste très fluctuant sur ce point.
Les noms pluriels d’archipels commandent la préposition aux :
On sait qu’en général les noms d’îles s’emploient sans le générique île :
Mais certains noms prennent obligatoirement le générique. Ainsi, on écrit :
Il en va de même pour Maurice, que l’usage fait le plus souvent précéder du mot île :
Pour certains noms d’îles qui requièrent l’article les, l’emploi du générique reste facultatif :
Quant aux innombrables petites îles dont on ne sait pas si le nom exige l’emploi du générique, il est préférable d’employer île, suivi du spécifique :
Dans un texte courant, on laisse la minuscule initiale au mot île, comme pour les autres génériques. Toutefois, lorsqu’il est question de l’État souverain, il est d’usage de mettre la majuscule :
© Services publics et Approvisionnement Canada, 2024
TERMIUM Plus®, la banque de données terminologiques et linguistiques du gouvernement du Canada
Outils d'aide à la rédaction – Le guide du rédacteur
Un produit du Bureau de la traduction