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La bibliographie est habituellement placée en fin d’ouvrage. Elle précède toujours l’index. On la met parfois en début d’ouvrage, notamment dans les travaux savants. Elle peut aussi être répartie dans tout l’ouvrage, à la fin de chaque chapitre. Dans certains cas, elle constitue même un document distinct.
Lorsqu’un ouvrage traite d’un vaste sujet et que chacun des chapitres est consacré à une question différente, il peut être pratique d’établir une bibliographie générale pour signaler les ouvrages traitant globalement du sujet, et des bibliographies spécialisées pour donner la liste des ouvrages se rapportant aux différentes questions. La bibliographie générale se met en fin de volume (toujours avant l’index), tandis que les bibliographies spécialisées peuvent être insérées à la fin de chaque chapitre ou placées en fin d’ouvrage à la suite de la bibliographie générale.
La bibliographie peut être :
On peut imaginer bien sûr d’autres modes de présentation possibles, telle la création de catégories selon le type de documents : par exemple, une section pour les ouvrages généraux, une autre pour les articles de périodiques, etc.
En principe, une notice complète se compose, dans l’ordre, des éléments suivants :
Dans les listes bibliographiques, la mention de l’auteur se termine toujours par un point. Les autres éléments sont séparés par une virgule, et le nom de la collection est suivi d’un point. S’il y a des notes, elles sont ajoutées après ce point, et se terminent aussi par un point. On a donc le schéma suivant :
Dans la pratique, les notices bibliographiques se présentent la plupart du temps sous une forme abrégée. Par exemple, on mentionne rarement le nombre de pages. Souvent, on ne donne que le nom de l’auteur, le titre, le numéro de l’édition et l’année de publication. Les autres éléments peuvent d’ailleurs être considérés comme facultatifs. Le schéma suivant est donc très fréquent :
Que les notices soient complètes ou abrégées, il est important de les présenter de façon uniforme à l’intérieur d’une même bibliographie. De plus, il faut veiller à ce que chacune fournisse les éléments essentiels à l’identification précise du document, de manière à ne pas causer de confusion chez le lecteur.
Le nom de famille est transcrit au long, en majuscules ou en petites capitales, et suivi d’une virgule. Vient ensuite le prénom (parfois abrégé), en caractères ordinaires :
S’il y a deux ou trois auteurs, le nom du premier auteur est inversé et son prénom est toujours suivi d’une virgule. Le dernier nom est relié au précédent par et. Les noms sont retranscrits dans l’ordre où ils apparaissent sur le document :
En général, on n’inscrit pas plus de trois auteurs. Lorsqu’il y en a quatre ou plus, on ne mentionne que le nom de l’auteur principal, suivi d’une virgule et de l’expression « et coll. » (abrév. de et collaborateurs), « et autres » ou « et al. » (du latin et alii, « et autres »), bien que certains considèrent et al. comme un anglicisme :
Cette règle n’est pas toujours suivie : dans l’usage, il arrive assez souvent que l’on mentionne les noms des quatre ou cinq auteurs d’un document.
RemarqueLorsqu’un recueil est formé des contributions de divers auteurs réunies par un « éditeur scientifique », la notice bibliographique est souvent établie au titre de l’ouvrage. L’éditeur scientifique est considéré comme un « auteur secondaire » du document (voir 12.1.5 Auteur secondaire), et son nom apparaît après le titre :
On rencontre aussi dans l’usage les abréviations « dir. » (pour « directeur ») et « éd. » (pour « éditeur »). Lorsqu’elles sont employées, le directeur ou l’éditeur tient lieu d’auteur, et la notice est en général établie à son nom :
On entend par collectivité les organismes, les associations, les institutions, les sociétés commerciales et les administrations publiques. On ne met pas l’article initial devant le nom de la collectivité. Dans une liste bibliographique, il s’écrit comme un nom de famille, c’est-à-dire en capitales :
Si la collectivité relève d’une autre collectivité, on inscrit d’abord le nom de la principale. Les deux noms sont séparés par un point. Il n’est pas nécessaire d’inscrire le nom de la collectivité principale lorsque aucune ambiguïté n’est possible :
Normalement, il vaut mieux limiter à trois les noms des collectivités responsables du contenu d’un document :
Quelques cas font l’objet de règles particulières :
Sigle
Si la collectivité est aussi connue sous un sigle, on retient quand même l’appellation au long :
Acronyme
Si une collectivité est mieux connue sous un acronyme, c’est-à-dire un sigle qui se prononce comme un mot, on retient l’acronyme :
Ministère
Dans le cas d’un ministère, on inscrit d’abord le nom géographique de l’instance politique (pays, province, État), puis le nom légal du ministère :
Corps législatif
Si le document est produit par un corps législatif, il faut d’abord inscrire le nom géographique de l’instance politique :
Tribunal
La vedette est établie au nom de l’instance politique qui exerce le pouvoir :
Collectif
Si l’ouvrage est produit par un groupe de personnes qui forment un collectif, la notice est établie au nom du collectif :
Lorsque le nom de l’auteur est inconnu, la notice bibliographique est simplement établie au titre du document.
Le titre du document se compose toujours en italique :
À défaut d’italique, on souligne le titre :
Si le document comporte un sous-titre et qu’on choisit de l’indiquer dans la notice, on le met aussi en italique, en le séparant du titre par les deux points :
Si la consultation du document requiert l’emploi d’un appareil, il y a lieu d’indiquer immédiatement après le titre de quel type de document il s’agit : disquette, film, diapositive, etc. (voir 12.4.10 Document électronique, et 12.4.11 Film ou vidéo). Cette mention se place entre parenthèses. Il va de soi qu’une telle mention n’est pas nécessaire lorsque tous les documents répertoriés dans la bibliographie sont du même type :
Les titres en langue étrangère sont présentés de la même façon qu’en français, sauf pour l’emploi des majuscules et la ponctuation interne, qui doivent être conformes à l’original :
Lorsque le titre d’un document est donné en deux ou plusieurs langues sur la même page de titre, chaque titre parallèle est annoncé par un symbole d’égalité, précédé et suivi d’une espace (voir aussi 12.4.1 Document bilingue) :
Lorsque le rédacteur juge important à la fois de donner le titre original et de le traduire, ou d’en traduire un élément, l’élément traduit est placé entre parenthèses, en caractères ordinaires, après le titre original :
On entend par auteur secondaire la personne ou la collectivité qui a joué un rôle secondaire dans la réalisation d’un document. La nature de sa contribution est mentionnée : par exemple, on indique s’il a été « éditeur scientifique » (celui qui a établi le texte), illustrateur, intervieweur, préfacier, rédacteur, réalisateur, traducteur, etc. Cette mention vient après le titre :
On considère également comme auteur secondaire l’individu qui, au sein d’une collectivité, réalise pour celle-ci un document qui a un caractère administratif (p. ex. un guide), expose les vues de la collectivité en question (p. ex. un mémoire) ou rend compte de ses activités (p. ex. un rapport) :
Dans les autres cas, le document est inscrit sous le nom de l’individu qui l’a réalisé, tandis que le nom de la collectivité apparaît dans l’adresse bibliographique.
Le numéro de l’édition est transcrit tel qu’il figure dans le document. Il est toujours écrit en chiffres arabes. On se sert des abréviations usuelles pour transcrire ces renseignements :
En général, on ne mentionne pas le numéro dans le cas d’une première édition. On peut le faire cependant si le document répertorié a fait l’objet d’éditions ultérieures.
L’adresse bibliographique comporte trois éléments : le lieu de publication, la maison d’édition, la date de publication. Ces trois éléments sont séparés par des virgules. Il faut suivre le même modèle quelle que soit la langue du document :
On ajoute entre parenthèses le nom du pays, de la province, de l’État américain, etc., lorsque cette précision est jugée indispensable pour indiquer avec exactitude de quel lieu il s’agit, surtout si l’endroit est peu connu ou s’il y a risque de confusion avec un autre endroit :
Lorsque le document fait mention de plusieurs lieux de publication pour un même éditeur, seul le premier est indiqué dans la notice :
Si le lieu de publication est inconnu, on inscrit l’abréviation « s.l. » (sans lieu) :
On supprime du nom de la maison d’édition les termes accessoires tels que « Cie », « Ltée », « Inc. » et, dans le cas d’un organisme, l’article initial :
Il arrive que l’auteur d’un document en soit lui-même l’éditeur. On peut alors soit inscrire la mention « chez l’auteur » ou reprendre le nom de l’auteur dans l’adresse bibliographique sous une forme abrégée :
Dans le cas d’une collectivité-éditeur qui est aussi l’auteur du document, on peut employer une forme abrégée avec article, comme « le Ministère », « l’Organisation », « l’Association », « le Conseil », ou le sigle s’il s’agit d’un organisme :
Pour les coéditions, le nom de chaque maison d’édition est précédé du lieu de publication. Les groupes composés du lieu de publication et de la maison d’édition sont séparés par un point-virgule :
Si le nom de l’éditeur est inconnu, on inscrit l’abréviation « s.n. » (sans nom) :
La date de publication est l’année où est parue l’édition du document qui fait l’objet de la notice. Elle correspond habituellement à la date du « copyright », qui, dans les livres, figure en général au verso de la page de titre. Parfois une date de publication apparaît séparément sur la page de titre ou au verso. Il ne faut pas confondre la date de publication avec la simple date de réimpression. Elle s’écrit en chiffres arabes :
Pour les coéditions, on n’inscrit l’année de publication qu’une seule fois :
Quand la date de publication est inconnue, on peut indiquer soit la date d’impression, soit la date probable à laquelle le document a été publié, suivie d’un point d’interrogation entre parenthèses :
Si la date est tout à fait inconnue, on utilise l’abréviation « s.d. » (sans date) :
On indique le nombre de pages d’un ouvrage par l’abréviation « p. », précédée du numéro de la dernière page. Le nombre de volumes est suivi de l’abréviation « vol. » :
On peut aussi indiquer en chiffres romains le nombre de pages liminaires du document, le cas échéant :
Pour les documents non imprimés, l’information équivalente concerne le nombre d’unités matérielles : nombre de bobines, de disquettes, de diapositives, etc. Comme cette information est parfois complexe, il est préférable de la placer dans les notes à la fin de la notice, de manière à bien la séparer des autres éléments. Voir 12.1.10 Notes.
Si le document fait partie d’une collection, il peut être utile d’en indiquer le nom, entre guillemets, et de préciser, s’il y a lieu, le numéro que porte le document dans la collection :
Il est souvent pratique de donner à la fin d’une notice des renseignements additionnels sur le document : titre de l’original d’une traduction, contenu d’un recueil, renseignements sur l’édition, accessibilité d’un document, titre de l’autre version d’un document bilingue, configuration minimale pour consulter un CD-ROM, adresse sur Internet, etc. Il peut y avoir plusieurs notes successives, séparées chacune par un point :
C’est dans les notes qu’on indique le nombre d’unités matérielles pour les documents non imprimés (voir 12.4.10 Document électronique, et 12.4.11 Film ou vidéo). On peut juger utile de bien spécifier le type d’appareil requis :
Les notes doivent être brèves. Il ne faut pas surcharger la notice : seuls sont inscrits les renseignements jugés vraiment essentiels.
Une notice complète aura en principe la forme suivante :
Voici des exemples de notices, complètes et incomplètes, telles qu’elles apparaîtraient dans une liste bibliographique :
On notera que, dans le cas des documents en langue étrangère, les éléments de la notice sont traduits en français, sauf bien sûr le titre [mais voir 12.1.4f) Titre] et les noms propres.
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