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On doit toujours respecter scrupuleusement l’intégrité arithmétique d’un nombre : on ne le coupe donc jamais en fin de ligne (voir aussi 4.3 Les coupures non permises).
Les nombres de plus de trois chiffres sont formés de triades, complètes ou non, séparées par une espace : de droite à gauche pour les nombres entiers (2 650; 53 000; 360 000), et de gauche à droite à partir de la ponctuation décimale pour les fractions (56 789,432 19). La séparation n’est cependant jamais obligatoire quand le nombre comporte seulement quatre chiffres :
On ne sépare pas les tranches de trois chiffres dans les nombres qui ont une fonction de numérotage : millésimes, matricules, articles de lois, numéros de vers, de pages ou de chapitres, adresses, etc. :
On n’abrège pas les nombres exprimés totalement en chiffres quand cela peut nuire à la clarté de l’énoncé ou créer une équivoque. Ainsi, on écrira :
Les fractions ordinaires s’écrivent généralement en toutes lettres (voir 2.2.1 Nombres à composer en toutes lettres), mais dans certains cas, par exemple dans les ouvrages de mathématiques, les documents financiers et les textes scientifiques ou techniques, elles doivent être écrites en chiffres. Il convient alors d’observer les règles suivantes :
Dans les ouvrages scientifiques et les manuels scolaires, le numérateur et le dénominateur, centrés l’un au-dessus de l’autre, sont séparés par une barre horizontale
L’emploi de la barre horizontale étant peu commode, il est de plus en plus courant de séparer les deux termes de la fraction par une barre oblique
Bien que, dans certaines fractions, le dénominateur ait l’apparence d’un nombre ordinal (4/5 se dit « quatre cinquièmes »), il n’est jamais suivi du e abréviatif.
On n’utilise pas les fractions ordinaires avec les symboles du Système international d’unités. On n’écrira donc pas 1/2 km, mais 0,5 km.
Les fractions décimales sont normalement écrites en chiffres.
Le signe décimal en français est la virgule. Elle n’est ni précédée ni suivie d’une espace. C’est l’usage que recommandent l’ACNOR, l’ISO, l’AFNOR et le BNQ.
Les décimales ne sont jamais séparées de l’unité. On écrit donc :
Lorsque le nombre est inférieur à un, la virgule décimale doit être précédée d’un zéro :
Placé après le signe décimal, le zéro ajoute un élément de précision utile aux statisticiens. En effet, dans l’exemple suivant :
l’expression 15,0 % signale que le chiffre réel de production est compris entre 14,96 et 15,04 %, alors que 15 % signifierait que le chiffre réel se situe entre 14,6 et 15,4 %.
La pratique de Statistique Canada est de mettre le zéro après la virgule dans les tableaux (presque toujours publiés en présentation bilingue), mais de le supprimer lorsqu’il est évident que les calculs, dans les textes, ont été poussés à deux ou trois décimales.
Dans un texte courant, il n’y a pas lieu de pousser une fraction jusqu’à sa dernière décimale. Cette recherche de la précision absolue est d’ailleurs impossible pour les fractions dites périodiques (3/11 ~ 0,272727…; 2/13 ~ 0,153846153846…; 7/11 ~ 0,636363…), où les mêmes groupes de chiffres reviennent indéfiniment dans le même ordre.
L’Association canadienne de normalisation recommande de conserver un nombre de chiffres significatifs de la partie décimale selon la méthode suivante :
La numération romaine repose, comme on le sait, sur la relation d’équivalence entre les majuscules I, V, X, L, C, D, M, et les valeurs numériques 1, 5, 10, 50, 100, 500 et 1 000 qui leur sont assignées. À partir de cette base, on compose les différents nombres :
Par addition, quand une lettre est supérieure ou égale à la suivante;
Par soustraction, quand une lettre est inférieure à la suivante.
On n’utilise pas plus de trois fois le même signe, sauf pour le chiffre IIII (4) sur les cadrans d’horloge, usage qui remonte à une très vieille tradition. Ainsi on aura, par décomposition :
Chiffres romains | Valeurs numériques |
---|---|
XVII | 10 + 5 + 1 + 1 = 17 |
XXIV | 10 + 10 + (-1 + 5) = 24 |
XLIII | (-10 + 50) + 1 + 1 + 1 = 43 |
XCVI | (-10 + 100) + 5 + 1 = 96 |
CMXCIX | (-100 + 1000) + (-10 + 100) + (-1 + 10) = 999 |
MCMLXXX | 1000 + (-100 + 1000) + 50 + 10 + 10 + 10 = 1980 |
Malgré l’utilisation de plus en plus courante d’autres systèmes, les chiffres romains conservent certaines de leurs fonctions traditionnelles. On y recourt encore pour représenter le nombre qui précise le rang d’un élément particulier dans un ensemble. Les chiffres romains servent généralement à indiquer :
L’ordre dans un ouvrage de facture classique
On écrit ainsi :
Mais, dans le cas des mots premier et première disposés en vedette, dans un titre par exemple, on écrit :
Les grandes manifestations convoquées périodiquement
Les siècles et les millénaires
On les écrit aussi en toutes lettres ou en chiffres arabes (p. ex. : 18e siècle). Les noms des siècles sont souvent composés en petites capitales dans les textes imprimés, mais les majuscules ordinaires sont aussi acceptées et c’est ce que nous recommandons par souci de simplification.
Les dynasties et certains régimes politiques
Le rang des souverains de même lignée
Les divisions principales des livres saints
Pour les chapitres et les versets, on emploie toutefois les chiffres arabes.
Les tableaux du chemin de la Croix
L’année dans une inscription sur un monument, sur la page frontispice d’un livre, au générique d’un film ou d’une émission de télévision :
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