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La majuscule remplit deux grandes fonctions : 1° elle signale le début d’une phrase; 2° elle met en valeur le caractère unique, singulier ou supérieur de certaines réalités physiques ou abstraites exprimées par le nom propre.
Pour le nom propre, il n’y a pas de règles absolues concernant l’emploi des majuscules. Comme l’usage est souvent flottant, il est préférable, en cas d’hésitation, de choisir la minuscule.
Le mot qui suit un point final commence toujours par une majuscule. De même, on met la majuscule après le point d’interrogation, le point d’exclamation et les points de suspension si l’on considère que ces signes terminent la phrase :
La minuscule est cependant de rigueur si l’on estime que ces points ne servent qu’à détacher les éléments successifs d’une phrase :
Une phrase indépendante, inscrite entre parenthèses, commence par une majuscule :
On met la minuscule à tous les termes de l’énumération courte présentée à l’horizontale, que ces éléments soient simplement juxtaposés au moyen de la virgule, ou séparés par un point-virgule et mis en valeur par un numéro ou une lettre d’ordre :
Lorsque les éléments de l’énumération horizontale sont d’une certaine longueur, on peut employer la majuscule au premier mot de chacun de ces éléments, même si le segment précédent se termine par un point-virgule. La majuscule contribue à renforcer l’importance de l’idée ainsi détachée :
Voir aussi 10.4.5 Éviter les longues énumérations horizontales.
L’énumération verticale est généralement annoncée par les deux points. La présentation de ses éléments peut être renforcée par des lettres, des numéros ou d’autres jalons comme les puces (·) et les tirets.
Souvent, chacun des éléments commence par la minuscule et se termine par le point-virgule (sauf le dernier, qui prend le point final), quelles que soient sa longueur et sa ponctuation interne — autrement dit, même s’il contient déjà un point. Signalons toutefois que la majuscule initiale est également très fréquente, peu importe la longueur des éléments, et que la ponctuation peut varier.
Les éléments doivent être présentés de façon uniforme. Seules les énumérations d’éléments très courts peuvent admettre la virgule ou se passer de ponctuation. Les exemples qui suivent n’illustrent que certaines des combinaisons possibles :
Annoncée par les deux points ou placée au début de la phrase, la citation commence par une majuscule :
Elle prend toutefois la minuscule initiale si elle est entièrement fondue dans la phrase :
Voir aussi 7.2.3 Phrase complète.
La tradition veut que le premier mot d’un vers porte la majuscule, qu’il y ait ou non un signe de ponctuation à la fin du vers précédent :
En poésie moderne, toutefois, on trouve souvent la minuscule au premier mot du vers :
Pour que, dans les listes de tous ordres, il soit facile de distinguer le nom propre du nom commun, il est conseillé de réserver la majuscule aux entrées et aux vedettes qui l’exigent.
Lorsque, en début de phrase, les deux premières lettres d’un mot sont soudées (on dit qu’elles forment une ligature), elles doivent toutes deux prendre la majuscule :
Le nom propre par nature est une appellation particulière à un être, à une chose ou à un groupe d’êtres ou de choses. Il peut s’agir d’un nom de famille, d’un prénom, d’un pseudonyme, d’un nom de peuple, etc. Le nom peut être composé et peut comprendre l’article :
Le nom propre peut devenir nom commun :
À la suite d’une généralisation :
À la suite d’un transfert métonymique (rapport d’origine, en particulier) :
Le nom propre par convention est un nom ou un adjectif du vocabulaire commun que l’on élève au rang de nom propre. Comme le nom propre par nature, il peut être simple ou composé :
Le nom commun peut devenir nom propre :
S’il acquiert une valeur unique dans un contexte restreint. Dans ce cas, il se présente fréquemment sous une forme elliptique :
À noter que, dans le cas de loi, l’article défini joint à la majuscule renvoie à une loi précise, identifiée par le contexte; on écrirait cependant cette loi, la présente loi (voir aussi 5.2.2 Lois).
S’il est employé comme allégorie, ou à la suite d’une personnification ou de la déification d’idées, d’animaux, de choses ou de phénomènes :
S’il est utilisé comme nom d’animal :
L’adjectif peut aussi devenir nom propre :
L’article prend la majuscule lorsqu’il est le premier élément d’une appellation ou d’un titre :
En cours de phrase, l’article se plie aux lois de la syntaxe : c’est dire que l’article défini le ou les, précédé de la préposition à ou de, prend la forme contractée, et qu’il se met alors en caractères ordinaires, avec minuscule initiale :
Voir aussi 3.3.41 R.1 Titres d’écrits et autres.
Le nom commun composé conserve ses traits d’union lorsqu’il devient nom propre :
Il en est de même pour le nom propre composé que l’on abrège :
Les préfixes qui sont suivis d’un trait d’union dans un nom propre prennent la majuscule initiale :
Toutefois, ces préfixes gardent la minuscule lorsqu’ils ne forment pas, avec les éléments auxquels ils sont joints par le trait d’union, un nom ou une dénomination véritable :
Dans un nom propre composé ou une dénomination, comme dans le surnom d’une région, l’adjectif placé avant le premier substantif prend la majuscule :
On doit mettre tous les signes orthographiques exigés par les mots (accent, cédille, tréma), y compris l’accent sur la préposition à :
Cette règle s’applique notamment aux abréviations; seuls font exception les sigles proprement dits et les acronymes écrits tout en majuscules (voir 1.2.2 Règles d’écriture). On écrit donc :
Lorsque les deux premières lettres d’un nom propre sont soudées, elles prennent l’une et l’autre la majuscule :
Dans les règles qui suivent, le mot générique désigne le nom commun d’espèce qui entre dans une dénomination. Le spécifique, quant à lui, est l’adjectif, le nom en apposition ou le complément qui accompagne le générique en l’identifiant de façon particulière :
On met la majuscule à tous les noms ou adjectifs désignant en propre des planètes, des étoiles, des constellations, etc., lorsqu’ils sont employés dans un sens scientifique, ainsi qu’aux mots Univers et Cosmos :
Le générique accompagné d’un spécifique prend toutefois la minuscule :
On met la majuscule aux termes génériques (p. ex. planète, lune, étoile, galaxie) employés seuls pour désigner une réalité astronomique en particulier :
Lorsque l’appellation est formée d’un nom précédé d’un adjectif, les deux prennent la majuscule :
On met la minuscule aux mots soleil, terre, lune, univers et cosmos, lorsqu’ils sont employés dans un sens courant, ainsi qu’aux termes génériques. Les autres noms d’astres prennent toujours la majuscule :
On met la majuscule aux points cardinaux qui, employés comme noms ou comme adjectifs, désignent une région, un État ou un territoire, un continent ou une portion de continent, une partie quelconque de la terre :
Pour des raisons de simplicité et de logique, nous recommandons d’appliquer la même règle lorsque le point cardinal est suivi d’un complément introduit par de ou du :
Il convient aussi de mettre la majuscule aux points cardinaux qui font partie d’un nom de lieu ou d’une adresse :
On met enfin la majuscule aux points cardinaux qui entrent dans le nom d’entités architecturales :
Par contre, on met la minuscule aux points cardinaux qui désignent une position du compas, une direction, une orientation, une situation relative :
Les noms des vents sont des noms communs, qui s’écrivent avec une minuscule initiale :
Lorsqu’ils sont personnifiés par la poésie ou la légende, ils prennent la majuscule.
D’après l’usage que l’on observe tant dans les encyclopédies que dans les dictionnaires généraux, les noms de nuages se composent sans majuscule initiale :
Il convient d’écrire avec la majuscule les substantifs désignant, dans les ouvrages spécialisés, les grandes divisions géologiques et archéologiques :
On met la minuscule à ces mêmes mots dans les textes ordinaires.
On écrit avec une majuscule les noms des embranchements, classes, ordres, familles, genres et espèces, dans les ouvrages de zoologie ou de botanique :
Ces mêmes noms prennent la minuscule dans le langage courant :
Les noms scientifiques latins s’écrivent avec une majuscule au premier mot (voir aussi 5.3.3 Latin) :
Les noms géographiques, ou toponymes, sont généralement composés d’un générique et d’un spécifique. Le générique est l’élément qui identifie de façon générale la nature de l’entité (baie, lac, rivière, village, etc.), alors que le spécifique identifie l’entité de façon particulière (dans montagnes Rocheuses et rivière des Outaouais, Rocheuses et Outaouais sont des spécifiques).
On entend par entités géographiques les entités naturelles comme les monts, les chaînes de montagnes, les vallées, les rivières, les lacs et les mers, et les entités artificielles comme les barrages, les canaux, les chenaux, les ponts, les quais et les réservoirs. Le générique de ces entités prend normalement la minuscule :
Il s’écrit cependant avec une majuscule initiale s’il est placé après le spécifique entier, même quand il est suivi d’un point cardinal :
Le spécifique prend toujours la majuscule. S’il est composé, on met la majuscule à chacun des éléments, y compris au point cardinal placé à la fin :
L’article, l’article contracté et la particule de liaison prennent la minuscule :
Cependant, l’article, l’article contracté et la particule (d’, de…) qui font partie d’un nom de famille ou qui sont les premiers constituants du spécifique prennent la majuscule :
Les spécifiques constitués d’un nom de municipalité ou d’un nom de personne, et ceux qui sont composés d’une expression comportant un verbe et un sujet ou un complément, prennent le trait d’union :
Sur les affiches, les panneaux de signalisation, les cartes, les listes et les tableaux, le générique prend la majuscule s’il n’est pas précédé d’un autre mot :
Il s’écrit cependant avec une minuscule s’il est encadré par les éléments du spécifique :
L’entité administrative est un territoire tel qu’une ville, un village, un parc provincial ou national, une réserve faunique. On peut également considérer comme entités administratives les entités politiques telles que les circonscriptions électorales, les provinces et les pays.
Le générique prend la minuscule, et le spécifique prend la majuscule. Si le spécifique est composé, ses éléments sont reliés par un trait d’union :
L’article et la particule de liaison prennent la minuscule :
Cependant, l’article défini et la particule (d’, de…) qui font partie d’un nom de famille ou qui sont les premiers constituants du spécifique prennent la majuscule, et ne sont pas suivis d’un trait d’union :
Lorsque l’article Le ou Les ne fait pas partie d’un nom de famille, on fait la contraction si la syntaxe l’exige :
Le spécifique des entités administratives est souvent formé d’un nom de lieu naturel. Dans de tels cas, le générique qui est compris dans ce spécifique prend la majuscule :
Le spécifique des noms d’entités administratives ne prend pas de trait d’union lorsqu’il est de langue anglaise, amérindienne ou inuite, à moins qu’il s’agisse d’un nom de personne ou que le spécifique soit emprunté à un terme ou à un toponyme qui en comporte déjà dans cette langue :
Le générique d’un odonyme, c’est-à-dire d’un nom de voie de communication, doit toujours accompagner le spécifique. Il commence par une minuscule à l’intérieur d’un texte ou dans une adresse qui ne sert pas à la livraison du courrier (voir la Recommandation linguistique Écriture des adresses postales au Canada) :
Cependant, si le spécifique précède entièrement le générique, celui-ci prend la majuscule, même quand il est suivi d’un point cardinal :
Les éléments du spécifique prennent la majuscule. Cependant, les articles et les particules de liaison prennent la minuscule, à moins qu’ils ne fassent partie d’un nom de famille ou qu’ils ne soient les premiers constituants du spécifique. Le spécifique des noms de voies de communication prend le trait d’union, sauf exception :
Le nom de famille, ou patronyme, prend bien sûr la majuscule initiale. Il convient toutefois de rappeler ici les règles qui s’appliquent à l’article et à la particule nobiliaire ou patronymique, dans l’usage moderne.
Conformément à l’usage le plus fréquent, il est préférable de mettre la minuscule à la particule d’, de :
Il est toutefois admissible, notamment dans le corps d’un texte ou dans les dénominations sociales, d’écrire la particule avec une majuscule initiale, afin d’éviter soit une répétition gênante pour l’œil, soit une confusion possible avec la préposition grammaticale :
Les articles le, la, les commençant un nom de famille s’écrivent avec une majuscule dans l’usage actuel, même s’ils sont précédés de la particule de :
En général, l’article agglutiné au nom prend seul la majuscule :
Il faut mettre la minuscule à l’article qui ne fait pas partie d’un nom de famille, mais qui se trouve employé, sous l’influence de l’usage italien, devant le nom de famille ou devant le surnom de personnages illustres :
Les auteurs d’ouvrages de typographie recommandent généralement de mettre la majuscule aux particules ou articles contractés du, des :
On met la majuscule aux noms ou aux adjectifs qui sont employés comme surnoms de personnages historiques ou de personnages de la littérature, que ces surnoms soient ajoutés au nom propre ou qu’ils le remplacent. L’article prend cependant la minuscule :
On ne doit pas considérer comme surnoms les épithètes poétiques accolées à certains noms propres, ni les simples périphrases :
On met la majuscule au substantif qui désigne un peuple, une race ou les habitants d’une région déterminée. Lorsque cette désignation est un nom composé, chacun des éléments reliés par le trait d’union prend la majuscule :
Cependant, on écrit un néo-Québécois (avec un n minuscule) pour désigner une personne nouvellement établie au Québec. De même, on écrit toujours les néo-Canadiens, étant donné qu’il n’existe pas de pays, de province ni de région s’appelant Nouveau-Canada.
On met la minuscule à l’adjectif qui renvoie à un peuple, à une race ou aux habitants d’une région déterminée, et à celui qui, qualifiant un nom de peuple, est le second élément d’une dénomination double :
On met la minuscule au nom évoquant un peuple, une race ou les habitants d’une région déterminée, lorsque ce nom est employé pour désigner la langue, le costume, etc. :
Dans l’usage canadien, les titres de civilité monsieur, madame, mademoiselle prennent toujours la majuscule lorsqu’on s’adresse directement à la personne :
Il est cependant préférable de les écrire avec une minuscule initiale lorsqu’ils précèdent le nom ou le titre d’une personne dont on parle :
Il est admis, devant le nom ou le titre d’une personne dont on parle, d’abréger le titre de civilité :
Voir aussi 1.1.23 Titres de civilité et titres honorifiques.
Devant les hésitations de l’usage et par souci de simplification, nous recommandons de toujours mettre la minuscule au titre de fonction ou au grade militaire lorsqu’il désigne une personne dont on parle :
Il est par contre préférable de mettre la majuscule au titre de fonction ou au grade militaire dans le cas où il désigne la personne à qui l’on s’adresse, notamment dans les formules d’appel ou de salutation :
Lorsque le titre est formé de deux substantifs, et qu’il s’agit de la personne à qui l’on s’adresse, les deux substantifs prennent la majuscule :
Lorsque la personne à qui l’on s’adresse est désignée par un titre de fonction composé (avec ou sans trait d’union), la majuscule doit se mettre au premier substantif, ainsi qu’à l’élément qui précède :
Écrits en toutes lettres, les titres docteur et maître prennent la minuscule, sauf si l’on s’adresse directement à la personne ainsi désignée :
Voir aussi 1.1.9 Docteur, 1.1.23 Titres de civilité et titres honorifiques, et 9.2.5 Maître et docteur.
On met toujours la majuscule aux noms et aux adjectifs, qualificatifs ou possessifs, qui entrent dans la composition des titres honorifiques :
Les titres de noblesse prennent la minuscule initiale :
Devant les hésitations de l’usage, nous recommandons de toujours mettre la minuscule aux titres lady, lord et sir. Noter que sir ne s’emploie jamais sans le prénom.
Les titres religieux prennent la majuscule initiale lorsqu’on les emploie pour s’adresser à une personne, en particulier dans les formules d’appel et de salutation :
Dans les autres cas, ils prennent la minuscule :
On met la majuscule aux noms qui désignent Dieu et les personnes sacrées dans les religions monothéistes :
On met aussi la majuscule aux surnoms désignant l’Être divin :
Par ailleurs, les mots jésus et christ prennent la minuscule lorsqu’ils s’appliquent à des objets :
On les écrit cependant avec une majuscule lorsqu’ils désignent le sujet d’une œuvre d’art :
Il convient de mettre la majuscule :
Aux noms des divinités appartenant aux religions autres que les grandes religions monothéistes :
Aux noms désignant en propre les dieux, les héros, les monstres de la mythologie :
Aux noms qui désignent un petit groupe de divinités ou qui sont assimilés à des noms de peuples :
Aux noms qui désignent en propre certains êtres surnaturels :
On met par contre la minuscule :
Aux noms qui désignent une catégorie entière de divinités, de personnages légendaires ou d’êtres surnaturels :
Aux noms employés au sens figuré pour évoquer une qualité attribuée à un être ou à une catégorie d’êtres surnaturels :
Saint, adjectif, se rencontre dans un grand nombre d’expressions sur la graphie desquelles les auteurs ne s’entendent guère. Ainsi, on écrit la sainte Famille ou la Sainte Famille, les saintes Écritures ou les Saintes Écritures. Les indications qui suivent ne concernent donc que les points sur lesquels on s’accorde aisément.
Le mot saint prend la majuscule lorsqu’il entre dans la composition de noms auxquels il se joint par un trait d’union pour former un nom propre désignant, notamment, une personne, un ordre religieux, une société, une alliance, une date historique, une fête, un lieu :
Le mot saint prend cependant la minuscule :
Quand, ne faisant pas partie d’un nom composé, il désigne le personnage même :
Quand il fait partie d’un nom commun composé, avec trait d’union, désignant une réalité étrangère au domaine de la religion :
Église prend la majuscule :
Lorsqu’il désigne une confession chrétienne :
Lorsqu’il s’applique à l’ensemble des fidèles et du clergé :
Ce mot s’écrit cependant avec la minuscule :
Lorsqu’il désigne l’édifice consacré au culte de la religion chrétienne :
Lorsqu’il sert à désigner un groupe de personnes, un parti dont les membres professent la même doctrine avec une ardeur quasi religieuse :
Dans le nom propre des églises, le mot saint ne s’abrège jamais et se joint au nom du saint par un trait d’union. Les autres éléments liés au nom du saint sont également unis par un trait d’union, sauf s’ils ne font pas vraiment partie de la désignation mais indiquent plutôt le lieu où est situé l’édifice :
Il convient de mettre la majuscule :
Au premier mot du nom exact d’un parti ou d’un mouvement politique. Si le premier mot est un adjectif, on met aussi la majuscule au substantif qui suit :
La même règle s’applique aux noms de mouvements artistiques ou littéraires :
Aux noms de religions et à ceux de leurs adeptes lorsqu’on veut assimiler ces appellations à des noms de peuples, notamment pour marquer une opposition :
On met toutefois la minuscule :
Aux mots parti, mouvement, etc., et aux termes qui évoquent des regroupements politiques, lorsqu’ils n’entrent pas dans le libellé exact d’une dénomination :
Aux noms de religions, de doctrines et d’écoles lorsqu’ils ne s’appliquent qu’à la doctrine, même s’ils sont dérivés d’un nom propre de personne :
Aux noms des membres de partis politiques :
Aux noms qui désignent les adeptes de doctrines, d’idéologies religieuses ou politiques, et d’écoles artistiques et littéraires :
Aux noms qui désignent les membres des ordres monastiques et des ordres religieux :
Il convient de mettre la majuscule :
À l’appellation formée d’un seul élément :
On écrit par ailleurs « la période des Fêtes », période ne faisant pas partie de l’appellation. De même, lorsqu’il est question de la fête judaïque annuelle qui commémore l’exode d’Égypte, « la pâque » s’écrit avec une minuscule initiale, quoique l’on trouve assez souvent aujourd’hui la majuscule, plus respectueuse.
Au nom et à l’adjectif, qualificatif ou numéral, qui le précède :
On met cependant la minuscule au terme générique (comme « fête ») et la majuscule au spécifique (comme « Travail ») dans une appellation formée du mot jour, fête ou du nom d’un jour de la semaine :
Quand le spécifique est formé d’un nom suivi d’un complément, on met la majuscule au nom, la minuscule au complément :
On met toujours la majuscule au premier substantif et, le cas échéant, à l’adjectif, qualificatif ou numéral, qui le précède :
Les avis étant partagés, nous recommandons de mettre la majuscule au mot initial de la dénomination de congrès, conciles, colloques, conférences, etc. :
On met la majuscule au mot guerre, de même qu’à l’adjectif qui précède, uniquement lorsqu’il entre dans le nom d’un conflit mondial, et que la date n’est pas indiquée :
Dans les autres cas, on l’écrit avec une minuscule. La majuscule est réservée aux éléments de l’éventuel complément du nom (nom et adjectif antéposé) :
Il en va de même des autres noms désignant des guerres ou des batailles :
Dans le cas où le nom est constitué seulement d’un spécifique, on met la majuscule au nom et, s’il y a lieu, à l’adjectif antéposé :
Il convient de mettre la minuscule au terme générique (querelle, massacre, prise, siège, chute, sac, révolution, etc.) et la majuscule au spécifique, c’est-à-dire au nom en apposition ou au nom complément :
On met la majuscule au spécifique non accompagné d’un générique et à l’adjectif qui le précède, de même qu’au générique employé seul :
On met la minuscule aux éléments des noms d’époques légendaires, préhistoriques ou historiques composés du générique âge ou ère suivi d’un adjectif ou d’un nom complément :
On met la majuscule au nom d’un régime politique évoquant une époque, ainsi qu’à l’adjectif qui le précède. Si le nom s’accompagne d’un complément ou d’un nom en apposition, c’est ce complément ou ce nom en apposition qui prend la majuscule :
Les historiens mettent la majuscule à certaines désignations d’époques qu’ils considèrent comme des noms propres. On écrit donc, avec une majuscule au premier nom et à l’adjectif qui le précède éventuellement :
Noter qu’on peut écrire Moyen Âge, Moyen-Âge, moyen âge, moyen-âge ou Moyen âge.
Les appellations suivantes ne sont pas tenues pour des noms propres, et prennent donc la minuscule :
Le mot état prend toujours la majuscule lorsqu’il désigne un territoire, son gouvernement ou son administration. Sinon, il s’écrit avec la minuscule :
Il convient de mettre la majuscule au terme générique par lequel commence le nom officiel d’une institution, d’une administration, d’un service de l’État ou d’un organisme international, de même qu’à l’adjectif qui le précède. Cette règle s’applique aux désignations suivantes :
Corps de l’État et organes des pouvoirs législatif et exécutif
Noter que fonction publique s’écrit toujours avec deux minuscules. Dans le sens de « trésor public », Trésor prend toujours la majuscule.
Organes du pouvoir judiciaire et tribunaux administratifs
Administrations et établissements publics ou parapublics
Organismes internationaux ou supranationaux
Certaines de ces désignations peuvent cependant s’employer comme noms communs, et prendre dans ce cas la minuscule :
L’usage canadien veut que l’on mette une minuscule à ministère lorsqu’il commence la dénomination. On met une majuscule à chacun des compléments :
Au sein de la fonction publique, ministère prend la majuscule lorsque, précédé de l’article défini ou contracté, il est employé seul pour désigner un ministère précis, clairement identifié par le contexte :
On met la majuscule seulement au terme générique (direction générale, direction, division, section, sous-section, service, etc.) par lequel commence le nom d’une subdivision administrative :
À condition d’être précédé de l’article défini, le terme générique prend la majuscule lorsqu’il est employé sans complément pour désigner une entité bien précise, clairement identifiée par le contexte :
Si l’on fait l’ellipse du mot direction, division, etc., pour ne garder que le complément, celui-ci prend la majuscule. Dans le cas où l’appellation elliptique comporte plus d’un complément, on met la majuscule à chacun :
Il convient de mettre la majuscule, conformément à l’usage canadien, au premier mot des titres de lois et de règlements :
On met la majuscule aux mots programme, projet, plan, opération, etc., lorsque, suivis d’un adjectif ou d’un complément, ils font partie du nom officiel d’une activité :
Ces mots prennent cependant la minuscule lorsque le nom officiel de l’activité est placé en apposition :
Lorsqu’il ne s’agit pas d’un titre officiel, on ne met aucune majuscule. On peut utiliser les guillemets pour signaler le nom de l’activité :
Voir aussi 5.2.5 Produits commerciaux et opérations techniques, et 7.3.4 Produits commerciaux et opérations techniques.
L’usage canadien veut que l’on mette la majuscule aux termes génériques qui entrent dans les noms d’unités militaires :
Dans le cas où l’appellation comprend plus d’un nom d’unité, tous les génériques prennent la majuscule :
On met aussi la majuscule aux appellations métonymiques :
Il faut mettre la minuscule, par contre, aux génériques employés comme noms communs pour désigner des unités d’un certain type :
Au Canada, ce terme ne commence pas de dénomination officielle et prend donc toujours la minuscule :
La question de la majuscule à l’initiale des noms de maisons d’enseignement, de centres de recherche et de sociétés savantes est loin de faire l’unanimité, et les règles énoncées par la plupart des linguistes ne sont pas toujours d’application facile. Par ailleurs, chacun des établissements a droit à son identité propre, et la majuscule a précisément pour fonction de distinguer le nom propre du nom commun. On est donc fondé à mettre la majuscule, dans tous les cas, au terme générique qui commence le nom d’une maison d’enseignement, d’un centre de recherche ou d’une société savante :
S’il y a lieu d’abréger le nom en indiquant seulement le spécifique, on met la majuscule au premier substantif et à l’adjectif qui le précède, ou encore à l’adjectif employé seul :
Lorsque le spécifique est formé de substantifs coordonnés, la majuscule se met à chacun de ces éléments :
On met cependant la minuscule au générique (cégep, collège, école, institut, conservatoire, etc.) lorsqu’il est employé comme nom commun :
Dans un document de caractère juridique, il importe de reproduire exactement le nom officiel de l’entreprise ou du groupement, même si son libellé est contestable sur le plan linguistique : p. ex. la Société des Grands Travaux. Cela dit, il est conforme à la règle générale de mettre la majuscule au premier substantif ainsi qu’à l’adjectif et à l’article qui le précèdent, si ces éléments font partie du nom officiel :
On met par contre la minuscule au générique s’il précède seulement le nom propre d’une entreprise ou d’un groupement, sans faire partie de l’appellation :
Dans les comptes rendus, rapports et statuts de société, on met une majuscule aux mots assemblée, comité, conseil, bureau, etc., seulement lorsque ces mots désignent nettement des subdivisions de l’organisme en question.
Dans l’usage canadien, on met la majuscule au terme générique (ordre, médaille, etc.) et la minuscule au mot caractéristique des ordres et distinctions civils ou militaires, sauf, bien sûr, s’il s’agit d’un nom propre (Canada, Victoria, etc.) :
Cette démarche est l’inverse de l’usage européen, qui, lui, privilégie la majuscule au mot caractéristique et la minuscule au générique, lorsqu’il y en a un :
Par souci d’uniformité, il serait préférable de toujours mettre la minuscule au mot prix et au mot oscar lorsqu’ils désignent une récompense :
Lorsque la devise est formée de noms coordonnés ou juxtaposés, la majuscule se met à chacun de ces mots clés :
Lorsque la devise est une phrase, complète ou elliptique, la majuscule se met au premier mot seulement :
L’emploi de la majuscule dans les titres d’écrits est traditionnellement soumis à plusieurs règles, dont on regrette souvent l’arbitraire, la complexité et le manque d’uniformité. Il faut donc favoriser une simplification de cet usage.
On met la majuscule uniquement au premier mot du titre, quelle que soit la nature du mot et quel que soit le genre de document (roman, manuel, article, rapport, etc.), ainsi qu’aux noms propres contenus dans le titre. Cette recommandation s’applique aussi aux films, aux émissions de radio ou de télévision et aux documents électroniques :
Les noms d’accords et de traités suivent également la règle de la majuscule initiale (voir 5.2.2 Lois). D’autre part, sauf exception, l’article, le nom et l’adjectif antéposé qui composent les titres de journaux et de revues prennent tous la majuscule :
Lorsque le titre d’un journal ou d’une revue est cité dans le cours d’une phrase, on peut considérer l’article défini initial comme appartenant à la phrase même. Cet article prend dans ce cas la minuscule :
L’article défini initial du titre anglais d’un journal ou d’une revue que l’on cite à l’intérieur d’une phrase se traduit, et appartient dès lors à la syntaxe de la phrase :
Il est souhaitable de suivre, pour les titres d’œuvres d’art (tableaux, sculptures, opéras, symphonies, etc.), les mêmes règles que pour les titres d’écrits. Ainsi, pour uniformiser la présentation des titres, on peut mettre la majuscule uniquement au premier mot, quel qu’il soit :
On met la minuscule aux termes génériques qui entrent dans le nom des places, des jardins ou des parcs municipaux, lorsque ces termes sont accompagnés d’un adjectif, d’un nom propre ou d’un nom commun qui donne un caractère unique à l’entité. Ce nom ou cet adjectif prend la majuscule :
Il y a lieu par contre de mettre la majuscule au générique et la minuscule au spécifique lorsque ce dernier signale l’appartenance à une catégorie :
Enfin, il convient de mettre la majuscule au générique lorsqu’il est employé seul :
Dans les textes juridiques, il est essentiel de reproduire exactement la raison sociale des établissements. Dans les textes non juridiques, mieux vaut adopter une présentation simple et uniforme. Comme les établissements sont des personnes morales, il y a lieu d’appliquer ici la même règle qu’aux maisons d’enseignement. On mettra donc la majuscule au générique qui commence la dénomination, de même qu’à l’adjectif qui le précède :
Il convient de mettre la minuscule au terme générique qui désigne un bâtiment public, un édifice religieux ou un monument, et la majuscule au spécifique :
À noter qu’on écrit hôtel de ville avec deux majuscules lorsqu’on veut parler non pas de l’édifice, mais des autorités municipales :
Il convient par contre de mettre la majuscule au nom commun qui commence la désignation s’il n’est pas employé dans son sens véritable ou s’il est uni à son déterminant par un trait d’union :
On met enfin la majuscule au nom commun qui n’est pas suivi d’un déterminant s’il s’emploie fréquemment seul ou précédé d’un adjectif :
Les inscriptions qui figurent sur les enseignes sont des noms de fantaisie : il appartient donc au concepteur de décider de l’emploi des majuscules. Il est admissible, par exemple, de mettre la majuscule non seulement au mot initial, mais encore à tout mot auquel on souhaite donner de l’importance, sur le plan sémantique ou visuel. Cela exclut, en général, les articles et prépositions qui ne commencent pas le titre :
La même règle s’applique aux noms que l’on donne en propre à une villa, à un chalet, à un pavillon, à un domaine, etc. :
On met normalement la majuscule aux noms de marques désignant des produits :
Ces mots prennent cependant la minuscule s’ils se sont incorporés à la langue au point de devenir de véritables noms communs :
Ils retrouvent toutefois leur valeur de noms propres lorsqu’ils sont précédés d’un nom d’espèce :
Dans le cas de marques déposées, il faut reproduire exactement la graphie officielle. Celle-ci comporte normalement une majuscule au mot initial ainsi qu’aux substantifs et adjectifs importants :
Il convient de laisser la minuscule aux modèles de fabrication désignés par leur profil, leur puissance ou une caractéristique d’ordre mécanique :
On signale cependant par la majuscule les noms attribués en propre à des véhicules, de même que les noms de marque et les noms de type ou de série. La majuscule se met aux substantifs et aux adjectifs importants ainsi qu’à l’article initial, s’il fait indiscutablement partie de l’appellation :
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