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La première fonction de l’italique est de faire ressortir des mots, d’attirer l’attention sur eux, de les distinguer du reste du texte. À défaut d’italique, ou dans un texte manuscrit, on souligne normalement tout ce qui devrait être en italique. Dans un certain nombre d’emplois, on peut utiliser les guillemets au lieu de l’italique, ou encore le caractère gras.
En principe, ce qui s’écrit en italique dans un texte en romain (c’est-à-dire en caractères ordinaires) s’écrit en romain dans un texte en italique : c’est le romain qui assure alors le contraste. Dans un passage déjà en italique, on recourt parfois au gras italique pour faire ressortir des mots.
L’abus de l’italique ne peut qu’en affaiblir l’efficacité, d’autant plus que l’italique, parce qu’il nous est moins familier, n’est pas aussi lisible que le caractère ordinaire. Il est donc important d’en limiter l’emploi.
On met en italique toute la ponctuation qui fait partie intégrante d’un passage écrit en italique :
Dans la phrase suivante, le point d’interrogation ne fait pas partie du passage en italique :
On met aussi en italique les signes typographiques et les chiffres qui appartiennent au passage, mais non les chiffres et les lettres utilisés comme appels de note :
Les parenthèses se composent de préférence dans le même caractère que la phrase principale plutôt que dans le caractère des mots qu’elles enserrent :
Par un caprice de l’usage, c’est l’inverse pour les guillemets, qui sont en général composés dans le même caractère que les mots qu’ils encadrent :
Les crochets se comportent différemment. Le plus souvent, ils sont imprimés en romain, que le texte principal soit en romain ou en italique :
On met normalement en italique les titres de livres, d’écrits divers, d’œuvres d’art, de films, de poèmes, de pièces de théâtre, de disques, de chansons, d’émissions de radio et de télévision, de documents électroniques :
Il en va de même des titres de journaux, de périodiques et de publications semblables :
On observe dans ces exemples que seuls les mots faisant partie du titre exact sont en italique.
Très souvent, on mentionne une partie d’une publication ou une partie d’une œuvre conjointement avec le titre de la publication ou de l’œuvre d’où elle est tirée. Il est usuel de mettre le titre de la partie entre guillemets et le titre principal en italique :
Dans une étude qui ferait mention de nombreux articles ou parties d’œuvres, il pourrait être plus commode de mettre tous les titres en italique. De même, si l’on cite seulement une partie d’une œuvre sans mentionner l’œuvre, on peut employer l’italique :
Le nom des livres sacrés s’écrit en caractères ordinaires :
Quant aux noms de prières, l’usage est variable. Ils s’écrivent parfois en italique, parfois en romain :
Dans l’administration fédérale, le titre des lois s’écrit en italique. Cette convention s’applique aussi aux textes d’application des lois, comme les règlements, les ordonnances et les décrets :
Normalement, si l’on ne cite pas le titre exact d’un texte de loi, on doit revenir au caractère ordinaire. Mais quand le mot loi ou règlement est employé elliptiquement, qu’il est précédé d’un article défini et qu’il n’y a aucune ambiguïté possible, on maintient l’italique. Dans les autres cas, le mot s’écrit en romain :
On emploie le romain dans le cas des projets de loi désignés par un numéro :
À l’intérieur même d’un texte de loi, il est d’usage de mettre en italique les noms des accords, ententes ou traités internationaux. En dehors des textes de loi, le titre de ces documents s’écrit habituellement en romain :
Le nom donné en propre à un bateau, à un train, à un avion, à un engin spatial, etc., peut s’écrire entre guillemets (voir 7.3.3 Véhicules), mais dans l’usage l’italique est beaucoup plus courant :
Il convient d’observer que l’abréviation « NCSM » (Navire canadien de Sa Majesté) reste en romain :
Il s’agit dans tous ces cas du nom de baptême donné à un seul et unique véhicule. Le nom propre attribué à une marque, à un modèle ou à un type de fabrication reste, lui, en caractères ordinaires :
On compose en caractères ordinaires les noms d’enseignes, de propriétés et d’établissements commerciaux tels que les boutiques, les cafés, les hôtels, les magasins, les restaurants :
Il est toutefois préférable de recourir à l’italique dans les cas où le romain créerait une ambiguïté. Par exemple, si une réunion doit se tenir au café Chez Jean-Pierre, on écrira, lorsqu’on fait l’ellipse du mot « café » :
De façon générale, on laisse en romain les raisons sociales ainsi que les noms d’entreprises, d’organismes, de bâtiments :
La même règle s’applique aux noms de groupes, de conférences, d’orchestres, de troupes de danseurs, de compagnies de théâtre, aux manifestations culturelles, commerciales et sportives, aux prix et distinctions :
Le nom des produits commerciaux s’écrit en caractères ordinaires :
D’autre part, l’appellation de certaines créations de luxe telles que les parfums et les vêtements haute couture s’écrit parfois entre guillemets, mais habituellement en italique :
On compose aussi en italique les noms dont l’administration civile, policière ou militaire désigne certaines de ses grandes entreprises :
En français, les citations sont généralement encadrées de guillemets (voir 7.2.1 Guillemets ou italique?, et suiv.). L’emploi des guillemets est encore plus souhaitable lorsque le texte comporte déjà d’autres éléments en italique, ou lorsqu’il contient de nombreuses citations ou des citations en langue étrangère, car l’italique pourrait devenir fatigant à lire.
La meilleure méthode consiste à employer les guillemets pour les citations, et à réserver l’italique pour les autres emplois, comme les langues étrangères, les titres d’ouvrages, les noms de véhicules, les mises en relief, les mots employés dans un sens spécial, etc.
Lorsqu’un texte ne comporte que quelques citations, on peut néanmoins opter pour l’italique. Il est important de procéder de façon uniforme tout au long du texte :
Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées, il n’y en a qu’une qui soit la bonne. On ne la rencontre pas toujours en parlant ou en écrivant : il est vrai néanmoins qu’elle existe, que tout ce qui ne l’est point est faible, et ne satisfait point un homme d’esprit qui veut se faire entendre.
Lorsque le texte qu’on veut citer comporte lui-même des mots en italique (titres d’ouvrages, etc.), le procédé classique consiste à faire ressortir ces mots en revenant au caractère ordinaire :
Logiquement, on devrait procéder de la même façon quand il y a une citation à l’intérieur d’un texte qu’on cite en italique; mais il est préférable de simplement guillemeter cette citation interne [voir aussi 7.2.6b) Citation double] :
Lorsque l’italique apparaît à l’intérieur d’une citation entre guillemets, il est parfois utile d’indiquer par une note à qui il est dû :
Les devises, quelle que soit la langue dans laquelle elles sont formulées, se composent souvent en italique :
Il en va de même des dictons, des maximes, des proverbes :
Comme ils sont assimilables à des citations, les dictons, maximes, devises et proverbes sont parfois laissés en romain et guillemetés (voir 7.2.12 Guillemets ou italique?).
Les locutions latines, abrégées ou non, et en particulier celles utilisées dans les travaux de recherche et d’édition, s’écrivent généralement en italique :
Il convient d’observer que lorsque, dans une référence bibliographique, le mot idem (ou id.) remplace le nom d’un auteur déjà cité dans une note précédente, il peut être composé dans le même caractère que le nom qu’il remplace. Le mot ibidem (ou ibid.), qui remplace le titre d’un ouvrage déjà cité, reste toujours en italique (voir aussi 12.2.3 Abréviation des références) :
Les expressions et les mots latins qui sont francisés ou vraiment entrés dans l’usage français se composent en romain :
Noter qu’a priori s’écrit sans accent sur le a. Il n’est pas toujours facile de savoir si un mot latin doit être mis en italique, d’autant moins que les dictionnaires français impriment en général tous les mots latins en caractères ordinaires. Il faut suivre l’évolution de l’usage. Il est préférable, en cas d’hésitation, de choisir l’italique pour les mots latins.
Bien qu’assimilés depuis longtemps par le français, les mots sic, bis, ter, quater, etc., se composent toujours en italique :
Les noms attribués au genre et à l’espèce en botanique et en zoologie, ainsi que les désignations latines de syndromes et de maladies, accompagnés ou non de l’article défini, s’écrivent en italique :
Les citations latines se composent en italique :
Les mots empruntés aux langues étrangères et non adoptés par l’usage se mettent en général en italique :
Les mots étrangers qui sont entrés dans l’usage français n’ont toutefois plus besoin de l’italique :
Comme dans le cas du latin, il n’est pas toujours facile de savoir si un mot étranger est accrédité par l’usage. Le fait qu’un mot soit l’objet d’une entrée dans un dictionnaire courant nous fournit déjà un bon indice. C’est aussi une question de jugement; il faut tenir compte du contexte et du destinataire. Si on pense qu’un mot étranger est peu connu du lecteur, on le mettra en italique.
Les noms étrangers d’organismes, d’entreprises, d’institutions, d’établissements, de bâtiments, de groupes, de manifestations artistiques ou sportives, de compagnies de théâtre, de troupes de danseurs, d’orchestres, sont toujours en caractères ordinaires :
On emploie l’italique pour les citations en langue étrangère, qu’elles soient accompagnées ou non de leur traduction. La traduction, elle, se met entre guillemets dans le caractère du texte principal, c’est-à-dire en romain la plupart du temps :
Certains auteurs préfèrent mettre tout mot étranger entre guillemets, mais c’est un procédé beaucoup moins courant que l’italique (voir 7.3.7 Langues étrangères).
On met parfois en italique, mais parfois aussi entre guillemets (voir 7.3.5 Niveaux de langue), les mots et les expressions qui s’écartent du langage régulier, comme les néologismes, les régionalismes, les mots impropres ou insolites, les surnoms, les tours populaires, familiers ou de tout autre niveau de langue — joualisant, poétique, technique, archaïque, ironique, etc. — ainsi que les mots qu’on emploie dans un sens spécial :
On a le choix entre les guillemets (voir 7.3.6 Mots se désignant eux-mêmes) et l’italique pour signaler un mot qui se désigne lui-même :
On peut aussi mettre en italique les appellations de natures diverses introduites par des verbes comme appeler ou nommer :
Il faut reconnaître que bien des auteurs n’emploient ni guillemets ni italique après ces verbes :
Certains font de même lorsqu’ils citent un mot en apposition :
Mais cette façon de procéder n’est pas vraiment à recommander, car elle peut parfois être source d’ambiguïté. Comparer :
D’une manière générale, on peut se servir de l’italique pour attirer l’attention sur un mot ou un passage qu’on juge important, pour marquer l’opposition entre des mots, ou encore pour rendre des particularités de l’oral :
Cette fonction d’insistance de l’italique est très populaire, mais il faut y recourir modérément. C’est un procédé que tout abus dévalorisera. Notons que certains préfèrent recourir au gras pour mettre un mot en relief :
Les lettres minuscules employées isolément dans le corps du texte s’écrivent parfois entre guillemets (voir 7.3.8 Lettres de l’alphabet), mais le plus souvent en italique :
Les lettres d’ordre (a, b, c…) qui introduisent les éléments d’une énumération peuvent se mettre en italique. On peut aussi utiliser le gras ou le gras italique pour les faire ressortir davantage :
Dans les lois et les règlements, la lettre indiquant l’alinéa s’écrit en italique, mais les chiffres romains indiquant le sous-alinéa ne prennent pas l’italique :
Les lettres minuscules qui servent à identifier les éléments d’un diagramme, d’une illustration, surtout lorsque ces lettres sont susceptibles d’être citées dans le corps du texte, se mettent en italique :
Il en va de même des minuscules et de certains termes employés en mathématiques :
Les lettres minuscules employées comme symboles d’unités de mesure restent en caractères ordinaires :
En général, les majuscules ne se mettent pas en italique :
On compose en italique certaines indications au lecteur qui, sans faire partie du texte principal, l’explicitent ou le commentent. Il en va ainsi des indications d’interruption, de bruits, de marques d’approbation accueillant les remarques d’un orateur dans les procès-verbaux, les comptes rendus, les transcriptions de débats :
La règle est la même pour les titres, fonctions ou grades des participants :
On met en italique les mots Report, À reporter, dans un texte de comptabilité ou de statistique, ainsi que les formules À suivre, Suite, Suite et fin, Suite de la page précédente, Suite à la page… ou leurs équivalents dans un journal ou une publication périodique. Les parenthèses entourant ces formules restent en romain, c’est-à-dire droites :
Dans la présentation d’une pièce de théâtre, on compose en italique la description des décors, des éclairages, des costumes, des jeux de scène, des jeux de physionomie, les précisions de mise en scène et toutes les informations placées entre parenthèses :
Quand on ne dispose pas de l’italique, il est courant de laisser toutes les indications complémentaires du texte en caractères ordinaires.
Il est de tradition de composer en italique les exemples donnés dans les dictionnaires et les travaux de nature linguistique, pour les distinguer du texte. Mais souvent on les met simplement en retrait, comme dans le présent guide.
Certaines parties complémentaires d’un ouvrage ou d’un écrit quelconque, comme la dédicace, l’épigraphe, l’avertissement, la préface ou l’avant-propos, peuvent se composer en italique. La marque de propriété littéraire est la plupart du temps en romain :
Dans un lexique ou dans la table alphabétique des travaux scientifiques, des catalogues, des études littéraires, des dictionnaires et des encyclopédies, on peut mettre en italique le mot ou l’intitulé de rubrique auquel on renvoie le lecteur :
Dans un errata, la correction qu’il faut effectuer se met en italique, mais le mot inexact est habituellement en romain, encadré de guillemets :
ERRATA
Dans les errata, on peut substituer le caractère gras à l’italique. De même, dans les tables alphabétiques, on peut remplacer l’italique par le gras, les petites capitales ou les guillemets.
On met en italique les noms des notes de musique, mais non les indications qui les accompagnent :
Les expressions caractérisant les mouvements musicaux se mettent en italique sur la partition même, mais dans une phrase elles restent en caractères ordinaires :
Dans un titre d’œuvre, déjà en italique, le nom de la note de musique reste en italique :
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