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En français, les citations sont généralement encadrées de guillemets (voir 7.2.1 Guillemets ou italique?, et suiv.). L’emploi des guillemets est encore plus souhaitable lorsque le texte comporte déjà d’autres éléments en italique, ou lorsqu’il contient de nombreuses citations ou des citations en langue étrangère, car l’italique pourrait devenir fatigant à lire.
La meilleure méthode consiste à employer les guillemets pour les citations, et à réserver l’italique pour les autres emplois, comme les langues étrangères, les titres d’ouvrages, les noms de véhicules, les mises en relief, les mots employés dans un sens spécial, etc.
Lorsqu’un texte ne comporte que quelques citations, on peut néanmoins opter pour l’italique. Il est important de procéder de façon uniforme tout au long du texte :
Entre toutes les différentes expressions qui peuvent rendre une seule de nos pensées, il n’y en a qu’une qui soit la bonne. On ne la rencontre pas toujours en parlant ou en écrivant : il est vrai néanmoins qu’elle existe, que tout ce qui ne l’est point est faible, et ne satisfait point un homme d’esprit qui veut se faire entendre.
Lorsque le texte qu’on veut citer comporte lui-même des mots en italique (titres d’ouvrages, etc.), le procédé classique consiste à faire ressortir ces mots en revenant au caractère ordinaire :
Logiquement, on devrait procéder de la même façon quand il y a une citation à l’intérieur d’un texte qu’on cite en italique; mais il est préférable de simplement guillemeter cette citation interne [voir aussi 7.2.6b) Citation double] :
Lorsque l’italique apparaît à l’intérieur d’une citation entre guillemets, il est parfois utile d’indiquer par une note à qui il est dû :
Les devises, quelle que soit la langue dans laquelle elles sont formulées, se composent souvent en italique :
Il en va de même des dictons, des maximes, des proverbes :
Comme ils sont assimilables à des citations, les dictons, maximes, devises et proverbes sont parfois laissés en romain et guillemetés (voir 7.2.12 Guillemets ou italique?).
Les locutions latines, abrégées ou non, et en particulier celles utilisées dans les travaux de recherche et d’édition, s’écrivent généralement en italique :
Il convient d’observer que lorsque, dans une référence bibliographique, le mot idem (ou id.) remplace le nom d’un auteur déjà cité dans une note précédente, il peut être composé dans le même caractère que le nom qu’il remplace. Le mot ibidem (ou ibid.), qui remplace le titre d’un ouvrage déjà cité, reste toujours en italique (voir aussi 12.2.3 Abréviation des références) :
Les expressions et les mots latins qui sont francisés ou vraiment entrés dans l’usage français se composent en romain :
Noter qu’a priori s’écrit sans accent sur le a. Il n’est pas toujours facile de savoir si un mot latin doit être mis en italique, d’autant moins que les dictionnaires français impriment en général tous les mots latins en caractères ordinaires. Il faut suivre l’évolution de l’usage. Il est préférable, en cas d’hésitation, de choisir l’italique pour les mots latins.
Bien qu’assimilés depuis longtemps par le français, les mots sic, bis, ter, quater, etc., se composent toujours en italique :
Les noms attribués au genre et à l’espèce en botanique et en zoologie, ainsi que les désignations latines de syndromes et de maladies, accompagnés ou non de l’article défini, s’écrivent en italique :
Les citations latines se composent en italique :
Les mots empruntés aux langues étrangères et non adoptés par l’usage se mettent en général en italique :
Les mots étrangers qui sont entrés dans l’usage français n’ont toutefois plus besoin de l’italique :
Comme dans le cas du latin, il n’est pas toujours facile de savoir si un mot étranger est accrédité par l’usage. Le fait qu’un mot soit l’objet d’une entrée dans un dictionnaire courant nous fournit déjà un bon indice. C’est aussi une question de jugement; il faut tenir compte du contexte et du destinataire. Si on pense qu’un mot étranger est peu connu du lecteur, on le mettra en italique.
Les noms étrangers d’organismes, d’entreprises, d’institutions, d’établissements, de bâtiments, de groupes, de manifestations artistiques ou sportives, de compagnies de théâtre, de troupes de danseurs, d’orchestres, sont toujours en caractères ordinaires :
On emploie l’italique pour les citations en langue étrangère, qu’elles soient accompagnées ou non de leur traduction. La traduction, elle, se met entre guillemets dans le caractère du texte principal, c’est-à-dire en romain la plupart du temps :
Certains auteurs préfèrent mettre tout mot étranger entre guillemets, mais c’est un procédé beaucoup moins courant que l’italique (voir 7.3.7 Langues étrangères).
On met parfois en italique, mais parfois aussi entre guillemets (voir 7.3.5 Niveaux de langue), les mots et les expressions qui s’écartent du langage régulier, comme les néologismes, les régionalismes, les mots impropres ou insolites, les surnoms, les tours populaires, familiers ou de tout autre niveau de langue — joualisant, poétique, technique, archaïque, ironique, etc. — ainsi que les mots qu’on emploie dans un sens spécial :
On a le choix entre les guillemets (voir 7.3.6 Mots se désignant eux-mêmes) et l’italique pour signaler un mot qui se désigne lui-même :
On peut aussi mettre en italique les appellations de natures diverses introduites par des verbes comme appeler ou nommer :
Il faut reconnaître que bien des auteurs n’emploient ni guillemets ni italique après ces verbes :
Certains font de même lorsqu’ils citent un mot en apposition :
Mais cette façon de procéder n’est pas vraiment à recommander, car elle peut parfois être source d’ambiguïté. Comparer :
D’une manière générale, on peut se servir de l’italique pour attirer l’attention sur un mot ou un passage qu’on juge important, pour marquer l’opposition entre des mots, ou encore pour rendre des particularités de l’oral :
Cette fonction d’insistance de l’italique est très populaire, mais il faut y recourir modérément. C’est un procédé que tout abus dévalorisera. Notons que certains préfèrent recourir au gras pour mettre un mot en relief :
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