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La coupure (ou division) des mots est soumise à des règles bien définies. On essaie généralement d’éviter d’y avoir recours en rédaction.
On évite notamment les coupures dans :
On le fait toutefois dans des circonstances particulières tenant à la nature du texte, notamment dans les lignes courtes, les colonnes, les tableaux et les alignements spéciaux.
Pour diviser des mots en fin de ligne, on emploie couramment le signe « - », qui est également le trait d’union.
Remarque : Les coupures non permises sont indiquées ci-dessous par une barre oblique (/) et les coupures permises par une barre droite (│).
La coupure syllabique, c’est-à-dire la division entre les syllabes, est de loin la plus pratiquée. On doit garder au moins deux lettres en fin de ligne et reporter au moins trois lettres au début de la ligne suivante. À moins que le texte soit présenté en colonnes, on évite de renvoyer en début de ligne toute syllabe muette :
On emploie la coupure étymologique pour certains mots dont la racine (latine ou grecque) est nettement perceptible. Le premier élément du mot doit se terminer par une voyelle autre que le e non accentué :
Dans toute coupure, on doit garder au moins deux lettres en fin de ligne :
On doit aussi rejeter au moins trois lettres au début de la ligne suivante :
On peut couper un mot entre deux consonnes, c’est-à-dire entre les consonnes doubles d’un mot, de même qu’entre bv, cq, ct, mb, mn, mp, nc, ng, nt, pç, pt, rc, rt, sc, sh, sp et st :
On peut aussi faire des coupures aux endroits suivants :
Voir plus haut, dans la section Types de coupures, d’autres exemples de la division étymologique.
On peut évidemment couper les mots composés comportant un trait d’union. Dans ce cas, la coupure se fait après le trait d’union et seulement au trait d’union :
En principe, on ne coupe jamais entre deux voyelles (monsi│eur, intu│ition). Toutefois, dans les mots composés agglutinés (qui s’écrivent en un seul mot, sans trait d’union), on peut couper après le préfixe ou le premier élément qui se termine par une voyelle et avant le second élément qui commence également par une voyelle :
On peut aussi couper après la deuxième voyelle si celle-ci termine le premier élément du mot :
Le trait d’union reste le meilleur point de coupure :
Dans le cas des verbes à la troisième personne qui demandent le t euphonique, on coupe autant que possible avant le t :
On peut séparer un nombre écrit en toutes lettres du mot auquel il se rapporte :
De façon générale, on évite de couper les mots importants dans une phrase et le dernier mot d’un paragraphe ou d’une page, de même que de séparer les constituants des noms propres. On évite également de faire des coupures de mots sur plus de trois lignes consécutives.
On ne coupe pas les mots d’une seule syllabe :
On ne coupe jamais après la première syllabe d’un mot lorsque cette syllabe comporte une seule lettre :
En principe, on ne coupe jamais un mot entre deux voyelles :
Cependant, comme cela est énoncé plus haut, la coupure entre deux voyelles est permise dans le cas des mots composés agglutinés : extra│ordinaire, rétro│actif, auto│adhésif.
On ne sépare pas les consonnes inséparables, soit bl, br, ch, cl, cr, dr, fl, fr, gl, gn, gr, pl, pr, th, tr et vr :
On ne coupe jamais un mot avant ou après x ou y si ces deux lettres sont placées entre deux voyelles :
On tolère toutefois la coupure avant x si cette lettre correspond au son z :
Toutefois, si le x ou le y est suivi d’une consonne, la coupure peut se faire entre les deux :
On ne sépare pas les pronoms y ou en du verbe conjugué à l’impératif :
On ne coupe jamais un mot avant ou après une apostrophe (’) :
On ne coupe jamais une abréviation, un sigle ou un acronyme, sauf ceux qui sont maintenant considérés comme un nom commun :
mais :
On ne sépare jamais l’abréviation etc. du mot qui la précède :
On ne coupe jamais un mot avant une syllabe muette :
On ne coupe pas un nombre écrit en chiffres, même après la virgule :
De plus, on ne sépare jamais un nombre écrit en chiffres du mot ou du symbole qui l’accompagne :
Il ne faut pas couper les numéros de téléphone, les symboles ou les formules mathématiques, chimiques, physiques, etc. :
Il en va de même des numéros d’ordre :
Toutefois, lorsqu’un groupe formé d’un nombre et d’un substantif comprend la conjonction et ou la préposition à, le groupe peut être divisé avant la conjonction ou la préposition :
Si l’on veut couper un nombre écrit en toutes lettres, il est préférable de le faire entre deux nombres non reliés par un trait d’union :
On ne fait pas de coupure non plus dans les cas suivants :
Il est préférable de ne pas séparer un prénom (ou les initiales d’un prénom) du nom de famille qu’il accompagne, surtout s’il est abrégé. Il en va de même pour les titres honorifiques et les titres de civilité abrégés comme Dr (docteur), Me (maître), Mme (madame), M. (monsieur), etc., qu’on ne sépare pas du nom qui suit :
Dans une date, il faut éviter le plus possible de séparer le jour du mois et le mois de l’année. Dans la représentation de l’heure, il ne faut pas séparer le ou les chiffres de part et d’autre du symbole :
Dans une énumération présentée à l’horizontale, le jalon énumératif (chiffre ou lettre) n’est jamais laissé seul en fin de ligne :
La division des mots étrangers utilisés dans un texte français se fait, autant que possible, suivant les règles de division de la langue étrangère. Pour ce qui est des mots anglais, il suffit de consulter un dictionnaire; la division des mots y est généralement indiquée par un point entre chacune des syllabes :
Pour s’assurer que certains mots, symboles ou nombres ne sont pas séparés en fin de ligne, on emploie l’espace insécable ou le trait d’union insécable, selon le cas.
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