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Aujourd’hui, les femmes peuvent occuper la majorité des postes autrefois réservés aux hommes. Or, pendant longtemps, ce fait n’a pas été marqué dans la langue, c’est-à-dire que les titres de fonction n’existaient qu’au masculin. La langue a beaucoup évolué et personne de nos jours n’hésite à dire la ministre ou l’avocate.
Les titres de poste ou de fonction ont donc pour la plupart une forme au masculin et une autre au féminin. Il est recommandé de les utiliser dans les textes, notamment dans les offres d’emploi.
En ce qui concerne les titres de fonction, il est recommandé :
Les règles présentées ci-après ne sont pas destinées à remplacer les règles traditionnelles de formation du féminin; d’ailleurs, elles s’y conforment, sauf en ce qui a trait à la terminaison en -eur. Elles sont données à titre indicatif et peuvent servir à la création d’une nouvelle appellation dans le cas où aucune forme n’est attestée dans l’usage. Elles correspondent généralement aux règles que donne l’Office québécois de la langue française du Québec.
Les adjectifs et les participes qui se rapportent aux appellations s’accordent systématiquement au féminin, y compris dans les appellations professionnelles complexes :
Le genre de ces mots, qui s’écrivent de la même manière au masculin et au féminin, n’est pas marqué par la terminaison mais par l’article défini, l’article indéfini, l’adjectif démonstratif, etc. :
Certains mots sont considérés comme épicènes parce que toute tentative de les féminiser entraînerait ce qu’il y a lieu d’appeler des « collisions sémantiques » et produirait parfois même des effets cocasses. Ainsi les mots matelot, camelot, médecin et marin devraient, suivant les règles traditionnelles, faire au féminin matelote, camelote, médecine et marine, tous des mots qui existent en français mais qui désignent tout autre chose. En conséquence, les formes matelot, camelot, médecin et marin sont jugées épicènes. On dira donc au féminin :
Le terme conseil est aussi considéré comme épicène : on dira une conseil.
Mannequin, qui est donné comme masculin dans les dictionnaires pour désigner autant les femmes que les hommes, est tenu pour épicène et peut donc être aussi utilisé au féminin : une mannequin.
Un bon nombre des noms se terminant par -e appartiennent à la catégorie des mots épicènes, mais certains autres forment leur féminin par l’ajout de ‑sse :
Bien que considéré comme vieilli ou littéraire (p. ex. poétesse, chasseresse), le suffixe -esse est tout à fait vivant dans le cas de maîtresse et contremaîtresse, de même que dans des termes comme demanderesse et acquéresse (qui appartiennent à la langue juridique).
Pour l’appellation maire, la forme féminine retenue est bel et bien mairesse, soit la forme qui était déjà en usage, même si ce terme servait autrefois à désigner la femme du maire.
Les noms qui se terminent par -é prennent quant à eux un e muet au féminin :
Les noms terminés par le suffixe -er ou -ier font -ère ou -ière au féminin :
Le féminin des mots en -eur prend diverses formes (-euse, -esse ou -eure). De toutes ces formes, la plus régulière est -euse :
Font exception à cette règle les mots empereur et ambassadeur : on dit au féminin une impératrice et une ambassadrice. Font également exception les termes juridiques demandeur, acquéreur et défendeur : au féminin, demanderesse, acquéresse et défenderesse.
Par ailleurs, étant donné la valeur péjorative accordée à certaines formes en -euse, l’Office québécois de la langue française a recommandé la forme féminine ‑eure dans le cas de titres comme assureur, professeur, gouverneur, procureur, ingénieur et réviseur :
La terminaison en -eure, qui défie les règles traditionnelles de formation du féminin, a provoqué au départ une levée de boucliers, mais a graduellement gagné en popularité, tant et si bien que certaines des formes susmentionnées sont complètement entrées dans l’usage. En France et en Belgique, cependant, ces titres sont identiques au masculin et au féminin : une ingénieur, une professeur, etc.
Quant aux noms qui se terminent en -teur, ils font généralement leur féminin en -teuse lorsque le verbe correspondant comporte un t dans son radical :
Il y a toutefois des exceptions :
Lorsqu’il n’existe aucun verbe correspondant ou lorsque le verbe ne comporte pas de t dans son radical, la forme féminine se termine habituellement par -trice :
En ce qui a trait toutefois aux termes auteur, docteur, metteur en scène et sculpteur, les formes féminines suivantes sont proposées :
Remarque : Il est à noter qu’on rencontre dans l’usage le féminin directeure, mais que la forme recommandée est directrice.
Le féminin se construit souvent par l’adjonction d’un -e final à la forme masculine :
Il arrive cependant qu’il faille redoubler la consonne finale :
Les noms appartenant à cette catégorie forment habituellement leur féminin par l’ajout d’un -e :
Les termes qui se terminent par -et au masculin font en général leur féminin en -ète (une préfète) et, exceptionnellement, en -ette (une cadette).
Pour plus de renseignements, voir TITRES DE FONCTION AU FÉMININ (LISTE ALPHABÉTIQUE), TITRES DE FONCTIONS, DOCTEUR, FÉMINISATION DES TEXTES, NOMS ÉPICÈNES, MAÎTRE, MADAME, MADEMOISELLE, TITRES RELIGIEUX ET PERSONNES SACREES (MAJUSCULE ET FÉMININ).
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