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ne explétif

Le ne explétif ne joue aucun rôle grammatical et n’a pas de valeur négative. Il est facultatif et sa suppression dans une phrase n’en change pas le sens. On l’emploie surtout dans la langue soutenue; de moins en moins dans la langue parlée. Par souci de simplification, on peut préférer l’omettre dans tous les cas étant donné que son emploi n’est pas obligatoire.

Emplois facultatifs

Le ne explétif est généralement employé dans les phrases affirmatives non interrogatives après :

  • à moins que et avant que (à la forme affirmative seulement)
    • Il viendra à la réunion à moins quil (ne) soit malade.
  • un adverbe de comparaison (à la forme affirmative seulement, dans les subordonnées commençant par autre, autrement, meilleur, mieux, moindre, moins, pire, plus, plutôt, etc.)
    • Le film était plus intéressant que je (ne) le pensais.
    • Elle agit autrement qu’elle (ne) parle.

    Quand plutôt que est suivi d’un verbe à l’indicatif, le ne explétif est souvent employé :

    • Il joua plutôt qu’il ne travailla.
  • un verbe exprimant la crainte ou l’impossibilité (craindre, avoir peur, de crainte que, de peur que, appréhender, redouter, etc.
    • Je crains qu’il (ne) soit trop tard.
    • Nous redoutions que le soleil (ne) se cache.
  • un verbe exprimant le doute (généralement à la forme négative ou interrogative : douter, mettre en doute, etc.)
    • Elle ne doute point qu’il (n’)y ait eu une erreur.
    • Je ne doute pas qu’il (ne) soit sincère.

    Mais il y a des cas où on n’emploie pas le ne à la forme négative :

    • Je ne doute pas qu’il accepterait, si j’insistais vraiment beaucoup.
  • un verbe exprimant l’empêchement, la précaution ou la défense (éviter, empêcher, prendre garde, etc.)
    • Il fera son possible pour éviter qu’elle (ne) parte.
    • Elle tient son chien en laisse pour empêcher qu’il (ne) se sauve.
  • le verbe nier (à la forme négative ou interrogative seulement)
    • On ne peut nier qu’il (ne) fasse des efforts.
    • Qui pourrait nier qu’il (ne) soit trop tard pour agir?
    • Je ne nie pas qu’elle (ne) soit venue.

Emplois sans ne

On n’emploie généralement pas de ne après :

  • à moins que et avant que (à la forme négative ou interrogative)
    • Jamais on n’a connu de grève aussi longue que celle-ci l’a été.
  • sans que
    • Il est venu sans qu’on l’invite. (et non : sans qu’on ne l’invite)
  • un adverbe d’égalité (autant que, aussi que, tant que, si que)
    • Ce gâteau est aussi bon que je l’espérais. (et non : que je ne l’espérais)
  • un adverbe de comparaison (à la forme négative ou interrogative après autre, autrement, meilleur, mieux, moindre, moins, pire, plus, plutôt, etc.)
    • Il n’agit pas autrement qu’il parle.
    • N’est-elle pas plus habile que vous croyez?
  • Douter, mettre en doute, contester, disconvenir et nier (à la forme affirmative seulement)
    • Je doute qu’il vienne à cette heure tardive.
    • Elle nie qu’elle ait oublié son maillot de bain.

    On peut toutefois employer le ne explétif à la forme affirmative après douter et mettre en doute. De plus, dans certains cas, le verbe douter à la forme négative s’écrit sans ne :

    • Je ne doute pas qu’il accepterait, si j’insistais vraiment beaucoup.

Renseignements complémentaires

Voir aussi NE (ADVERBE DE NÉGATION).