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Les onomatopées sont souvent associées aux bruits que font les enfants qui apprennent à parler. Ces mots peuvent donc nous sembler un peu simplets de prime abord. Cependant, on ne peut ignorer l’importance des onomatopées en langue écrite, puisqu’elles servent à reproduire ou à imiter les bruits de la nature, des choses, des animaux, etc. Présentes dans toutes les cultures, les onomatopées seraient même à l’origine du langage humain.
L’onomatopée est un « mot inventé qui imite le cri d’un animal ou le bruit d’une personne ou d’une chose ».
L’onomatopée et l’interjection sont souvent confondues. En fait, l’onomatopée entre dans la catégorie grammaticale de l’interjection. Elle peut être utilisée comme interjection (le coq fait cocorico!) ou comme nom (le cocorico du coq). L’interjection est un « mot invariable isolé qui traduit un sentiment, une émotion, un ordre » (hélas, chut, oh).
L’interjection n’est pas toujours une onomatopée. À titre d’exemple, les mots suivants sont des interjections, mais pas des onomatopées, car ils n’imitent pas un bruit en particulier :
À l’inverse, une onomatopée n’est pas toujours utilisée comme interjection. Par exemple, le mot glouglou n’est employé que comme nom commun masculin.
En général, les interjections sont immédiatement suivies d’un point d’exclamation, même à l’intérieur d’une phrase :
Toutefois, lorsque deux interjections (ou plus) se groupent pour former une locution interjective, on place un point d’exclamation seulement après la dernière interjection, à la fin de l’énoncé.
Si le deuxième élément exprime une idée distincte, les deux éléments sont séparés par un point d’exclamation :
Si l’interjection est répétée, on place généralement le point d’exclamation après le dernier élément répété et on sépare les autres d’une virgule :
Lorsque l’interjection est répétée, les possibilités sont infinies en ce qui concerne tant la répétition du signe d’exclamation que l’emploi de la majuscule : tout dépend de l’effet que l’on veut obtenir. Si l’on veut appuyer sur les interjections, on peut soit les écrire chacune avec une majuscule, soit répéter le point d’exclamation, ou utiliser les deux procédés à la fois. Si l’on veut accélérer le rythme, notamment pour imiter le rire, on peut même supprimer la virgule. Bref, toutes ces possibilités sont admises :
L’interjection ô, aussi appelée ô vocatif, peut servir à interpeller ou à invoquer. On ne met jamais de point d’exclamation après Ô. Cependant, cette interjection commande la présence d’un point d’exclamation en fin de phrase :
Pour en savoir davantage à ce sujet, voir POINT D’EXCLAMATION.
Employée comme interjection, l’onomatopée reste invariable.
Employée comme nom, elle prend généralement la marque du pluriel. Les sons répétés sont soudés selon la nouvelle orthographe :
Toutefois, certains mots aux sons répétés s’écrivent encore avec un trait d’union. Ils sont généralement invariables :
Mais il y a des cas flottants où le pluriel au dernier mot est attesté :
Le pluriel en s, qui est la tendance moderne, est toutefois préférable.
Curieusement, les onomatopées varient à l’écrit selon les langues, même si nous entendons tous les mêmes sons. Par exemple, voici comment le chant du coq est perçu à travers le monde :
Pour connaître l’équivalent en anglais de certaines onomatopées françaises, consultez la rubrique Exemples d’onomatopées ci-dessous.
En littérature, l’onomatopée devient une figure de style lorsqu’elle s’intègre à une unité lexicale. On retrouve des onomatopées dans les récits, les poèmes, etc.
Comme on peut le constater, il est possible de s’amuser avec les mots. L’onomatopée permet de mettre de la vie dans nos textes.
Beaucoup de mots ont été créés à partir d’onomatopées. Les onomatopées servent à former des noms (gazouillis, roucoulement) et des verbes (chuchoter, ronronner, vrombir) dérivés.
Verbe ou nom | Origine |
---|---|
caqueter | dérivé de la racine kak– (cri de certains oiseaux) |
chuchoter | dérivé de la racine chu–, qui forme chut (bruit d’un murmure) |
claquer | dérivé de la racine klakk–, d’où clac (bruit court, sec et fort) |
coasser | dérivé de l’onomatopée grecque koax (cri de la grenouille) |
froufrou | construit à partir de l’onomatopée frou (bruit léger produit lorsqu’on frôle un tissu) |
glouglouter | dérivé de l’onomatopée glouglou (bruit d’un liquide qui s’écoule et, par analogie, cri du dindon) |
miauler | dérivé de la racine miau–. Le cri du chat a d’abord été désigné par l’onomatopée miault, qui est devenue miaou. |
tam-tam | construit à partir d’une onomatopée empruntée au créole français de l’océan Indien (bruit rythmé et assourdissant) |
blablater | dérivé de l’onomatopée blabla. Signifie « tenir des propos sans intérêt, se lancer dans un verbiage creux ». |
Onomatopée | Bruit, cri ou sentiment exprimé |
---|---|
ah | sentiment vif, insistance ou renforcement; marque la surprise, la perplexité, retranscrit le rire |
aïe (répété plusieurs fois) | douleur et, par extension, surprise désagréable, ennui |
areu areu | premiers sons du langage que le bébé émet en signe de bien-être |
atchoum En anglais : achoo | éternuement |
badaboum | chute suivie de roulement |
bang | explosion violente |
bang En anglais : pop | éclatement d’un ballon |
bang (pistolet); pan (pistolet); boum (canon); ra-ta-ta-ta (mitraillette) En anglais : bang, blam, boom, kaboom ou pow | tir de canon, de mitraillette ou de pistolet |
bè; bê En anglais : bah | bêlement (de la chèvre, du mouton) |
blablabla; blabla | verbiage |
bof | mépris, lassitude, indifférence |
boum | quelque chose qui cogne, tombe, explose (boum : tir de canon) |
broum | ronflement et trépidation d’un moteur |
bzzz | vol des insectes (abeilles, moustiques) |
chut | murmure (se dit pour demander le silence) |
clac | bruit sec, claquement |
coac coac; coa, coa En anglais : ribbit ribbit | cri de la grenouille |
cocorico En anglais : cock-a-doodle-doo | cri du coq |
coin-coin (invariable) En anglais : quack quack | cri du canard |
cot cot | gloussement, caquètement de la poule |
crac | bruit sec (choc, rupture), évènement brusque |
croâ (souvent répété) En anglais : caw caw | cri du corbeau |
cuicui; cui-cui; piou piou (poussin), cot cot (poule) (familiers) Au pluriel : des cuicuis, des cui-cui En anglais : chirp chirp, tweet tweet | pépiement d’oiseau |
ding | tintement, coup de sonnette |
drelin (vieilli) | bruit d’une clochette, d’une sonnette (on emploie maintenant dring ou ding) |
dring En anglais (sonnerie de téléphone) : ring ring, ring a ling, ring ding, ding dong, ding ding | bruit d’une sonnette (électrique), d’une sonnette de téléphone |
euh | marque le doute, l’hésitation, l’embarras, la recherche d’un mot |
glouglou (employé seulement comme nom, pas comme interjection) |
|
groin groin En anglais : oink oink | cri du cochon ou du sanglier |
grrr | grondement du chien; exprime l’agressivité, la hargne |
ha | douleur, surprise (agréable ou non), rire (souvent répété) |
ha ha; hi hi; ho ho; hé hé (ricanement) En anglais : hahaha, heh heh, hohoho, (tee-) heehee | éclats de rire |
hé; eh | sert à interpeler, à appeler, à attirer l’attention |
hi (souvent répété) | rires ou parfois pleurs |
meuh | meuglement de la vache |
miam; miam-miam (familier) En anglais : om nom nom | plaisir de manger |
miaou Se met au pluriel : des miaous. En anglais : meow, miaow ou mew | cri du chat |
oh | marque la surprise ou l’admiration, renforce l’expression d’un sentiment |
ouah; ouaf-ouaf; wouf (généralement répétés); grr (grognement) En anglais : woof, arf, bow wow, bark, werf, ruff (généralement répétés) | aboiement de chien |
ouah; waouh | admiration, joie, jubilation |
ouch; aïe; ouille (canadianisme) | douleur |
ouf | soulagement |
ouille (souvent répété; régionalisme : ouch) | exprime la douleur, la surprise et le mécontentement |
ouin | bruit de pleur, de sanglot |
oups | exprime la surprise face à une bêtise, une gaffe, un raté |
paf | bruit de chute, de coup |
pff; pfft; pfut… | exprime l’indifférence, le mépris |
pin-pon En anglais : wee woo, nee nar, nee naw | bruit des avertisseurs à deux tons des voitures de pompiers |
plic; plic ploc En anglais : drup drup, drip drop, plink plonk | bruit d’une goutte d’eau qui tombe |
plouf; ploc; floc En anglais : splash | bruit de chute dans l’eau (floc : bruit d’un plongeon) |
prout (enfantin) | bruit de pet |
pschitt; pschit; pscht | bruit d’un liquide qui fuse, qui jaillit, comme du champagne |
psitt; psst (familier) | bref sifflement qui sert à appeler, à attirer l’attention |
ronron (familier) En anglais : purr (ronronnement) | ronflement sourd et continu, ronronnement du chat |
smack En anglais : mwah, smooch, smack | baiser sonore |
snif | bruit de reniflement, symbolisant la tristesse |
tchou tchouu; tagadam; tougoudoum (bruit des roues sur les rails) En anglais : choo choo, whoo whoo, whoot whoot | bruit du train |
tic-tac; tictac (nouvelle orthographe) Au pluriel : des tic-tac ou des tictacs En anglais : tick tock | bruit d’une horloge ou d’un autre mécanisme semblable |
toc; toc-toc (souvent répété) En anglais : knock knock (bruit lorsqu’on frappe à la porte) |
|
toc-toc; boum-boum En anglais : thump thump, lub-dub, bum-bump | battement de cœur |
tsoin-tsoin; tsointsoin (nouvelle orthographe) Au pluriel : des tsoin-tsoin, des tsointsoins | imite de façon comique un bruit d’instrument à la fin d’un couplet |
vlan | bruit fort et sec |
vouh; wouuuh En anglais : swish (brise légère), whoosh (vent fort) | bruit du vent |
vroum | bruit d’un moteur qui accélère |
zzzz… | bruit continu qui vibre légèrement, comme un bourdonnement d’insecte, un ronflement, le bruit d’un coup de fouet, etc. |
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