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Simple ou double, le tiret a principalement pour rôle de créer un effet d’insistance et de signaler un changement de niveau dans le discours.
Comme il détache les éléments de la phrase plus nettement que ne le fait la virgule, le tiret contribue à la clarté de l’expression et facilite ainsi la tâche au lecteur.
Il faut se garder d’abuser du tiret sous peine de lui faire perdre de son efficacité et de sa puissance expressive.
Il ne faut pas confondre le trait d’union (-) et le tiret (–). Ces deux signes sont différents et n’ont pas les mêmes fonctions. Il faut donc éviter d’employer l’un à la place de l’autre.
Bien qu’il existe en réalité trois longueurs de tiret, on n’en utilise que deux en français : le tiret qu’on appellera « court » ou tiret demi-cadratin (–), qui se nomme en dash en anglais, et le tiret long ou tiret cadratin (—) qu’on appelle em dash en anglais. Le trait d’union, pour sa part, est plus court que le tiret court.
Dans la plupart des documents, on ne fait pas de distinction entre les deux longueurs de tiret et on emploie soit le court, soit le long, dans tous les cas. Dans les ouvrages soignés, le tiret court (demi-cadratin) est utilisé de part et d’autre d’une incise, devant les éléments des listes et des énumérations, et dans les toponymes surcomposés. Le tiret long (cadratin) est employé pour marquer le changement d’interlocuteur dans les dialogues et pour indiquer la nullité.
Pour des questions de régularité du texte, nous recommandons l’emploi du tiret court (–) dans tous les cas.
Mentionnons qu’en typographie, le signe mathématique « moins » se représente par un tiret court.
Les tirets, comme les parenthèses et la double virgule, servent à insérer des éléments qui pourraient être retranchés de la phrase sans que le sens de cette dernière s’en trouve radicalement altéré.
Le tiret a de multiples fonctions. Il sert à :
(On voit souvent le tiret long dans ce cas.)
Le tiret est alors le plus souvent précédé d’un point :
(On voit souvent le tiret long dans ce cas.)
Le tiret capte l’attention du lecteur. Il est le signe tout désigné pour souligner une opposition ou une conclusion inattendue, pour créer un effet de chute ou d’insistance. On l’utilise pour remplacer les virgules ou les parenthèses avant et après les incises :
Le tiret est utilisé au Canada pour indiquer la nullité et équivaut à « aucun » ou zéro. Toutefois, dans le reste de la francophonie, il sert à marquer la répétition et non la nullité. Pour éviter la confusion dans un tableau comportant des colonnes de chiffres, il est préférable de remplacer le tiret par 0 (zéro) ou par les mots néant, rien, non déterminé ou n.d.
Le danger d’équivoque disparaît quand le tiret concerne des mots :
Stylos bleus : | 15 |
---|---|
– noirs : | 20 |
– rouges : | – |
Pour indiquer la répétition sans reproduire les données deux fois, on peut utiliser le mot idem ou employer les guillemets itératifs (») :
L’emploi des guillemets anglais (") est plus fréquent au Canada dans ce contexte.
Cette fonction est aussi parfois remplie par le tilde (~). Dans les lexiques et les dictionnaires, le tiret joue ce rôle autant dans l’usage canadien que dans l’usage français.
Les tirets sont souvent, mais non obligatoirement, précédés d’un point :
A. – La pauvreté en Amérique du Nord
1. – Dans les milieux urbains
2. – Dans les milieux ruraux
II – Les relations patronales-syndicales
A – Dans les années 60
B – Dans les années 80
On peut aussi, dans ce dernier cas, ne mettre que le point à la suite du chiffre ou de la lettre :
– A. L’immigration
1. La composante économique
2. La composante sociale
Voir aussi DIVISIONS ET SUBDIVISIONS D’UN OUVRAGE.
Le sommaire est une sorte de table des matières placée au début d’un livre ou d’un chapitre. Le tiret est très souvent précédé d’un point :
Le mythe du paradis terrestre. – Le jardin dans les civilisations orientales. – Le jardin au Moyen Âge. – Les jardins de la Renaissance.
On l’emploie pour :
Le tiret se rapproche parfois de la fonction de l’oblique (eau/haut, jour/nuit, alternance travail/loisirs).
ou faire partie intégrante d’un toponyme surcomposé (appellation composée de deux toponymes) :
Dans ce dernier cas, le trait d’union est aussi admis. De plus, le trait d’union est de mise quand les deux éléments forment un mot composé :
– Jean-Paul Richter
Du point de vue informatique, le tiret court s’obtient en tapant ALT + 0150 et le tiret long, en tapant ALT + 0151, selon les caractères du code Ansi.
On peut aussi les trouver à partir du menu Insertion d’un traitement de texte, sous Caractères spéciaux ou Symboles.
Voir TIRET (SIGNES DE PONCTUATION ET ESPACE AVEC LE TIRET).
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