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Il peut être suivi de la conjonction que : « L’avocat a argumenté que l’accident était dû à une inattention du conducteur venant en sens inverse. ». Il y a lieu de noter qu’argumenter s’emploie bien moins souvent que son équivalent anglais "to argue that(…)". Il conviendra donc de lui préférer d’autres verbes comme faire valoir, plaider, prétendre, soutenir.
On évitera de dire sous l’influence de l’anglais [argumenter une cause, une affaire], on dira plaider une cause, une affaire. Seul le Grand Robert mentionne la construction transitive avec complément de chose, mais indique qu’elle est rare, tout en ne donnant qu’un exemple pour le participe passé : un article solidement argumenté. On pourra donc parler d’un dossier bien argumenté, d’un mémoire solidement argumenté.
Le verbe argumenter s’emploie aussi dans les textes juridiques au sens de tirer argument de qqch., tirer une conséquence de qqch. Il peut être suivi de la préposition de : « Ils argumentent de l’article 420, qui dispose que(…) » ou de la locution prépositive de ce que : « D’autres auteurs, argumentant de ce qu’elles peuvent être mandataires, admettent, au contraire, que les femmes peuvent être chargées de cette fonction. » Ces constructions ont toutefois un air vieilli aujourd’hui.
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton