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Il est abusif de parler d’une altercation pour décrire l’action de deux individus qui en viennent aux coups. L’altercation est uniquement verbale, c’est une prise de bec, une empoignade, une dispute, une discussion vive et soudaine. Le sens est le même pour le terme anglais "altercation". Ainsi, dans l’exemple suivant, altercation est incorrect : « Celui qui frappe un antagoniste réduit à l’impuissance par les spectateurs de l’altercation n’est pas en état de légitime défense, puisqu’il n’était pas en péril. Au contraire, l’agression(…) ». Lorsque les paroles violentes sont absentes ou ne sont pas l’élément principal de la notion et qu’il y a absence de coups, on parle de querelle, de différend.
Dans un contexte de voies de fait, on usera avec prudence du mot altercation pour limiter sa portée à un échange de propos vifs. Pour exprimer l’idée d’agression, d’attaque violente, de personnes qui en viennent aux mains, on parlera, selon le contexte et le niveau de langue, d’une bousculade, d’un échange de coups, d’une bataille, d’une bagarre, d’un combat, d’une lutte, d’une mêlée, d’une échauffourée, d’une rixe.
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton