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Ainsi, on ne peut en français [prendre avantage] de quelque chose, on en tire avantage, on en profite. « En common law, il est bien établi que, même si elle n’est pas liée par une loi, la Couronne peut tirer avantage de ces dispositions, à moins d’une interdiction expresse ou implicite de le faire. » On peut dire également se prévaloir, bénéficier, profiter des avantages de qqch.
Il convient de noter que prendre l’avantage sur qqn est tout à fait correct pour exprimer l’idée d’une lutte : « À la fin de la première semaine des débats, la défense a pris l’avantage sur la poursuite. »
Pour la rédaction des jugements, on évitera, entre autres, la tournure « [J’ai eu l’avantage de] lire les motifs de jugement rédigés par mon collègue. » Dans cet emploi, avantage a la valeur de tirer avantage de qqch., en tirer un bénéfice ou un profit. Or, avoir l’avantage de (suivi de l’infinitif), comme dans l’exemple précité, signifie tirer de qqch. une supériorité par rapport à qqn d’autre. Il faudra écrire ou dire : « J’ai eu le bénéfice de lire, j’ai eu le privilège de lire(…) » ou encore « J’ai lu avec profit(…) »
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton