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Le mot battologie s’entend de la répétition inutile d’une même idée. Il est vieilli selon l’Académie. Ce qui la distingue des formes de la redondance que sont la tautologie, la périssologie et le pléonasme vicieux est que la répétition de l’idée est absurde ou ridicule et que la figure est toujours péjorative. La battologie fait railler : (« Le témoin oculaire a tout vu », « Le cadavre était bien mort », « L’accusé assis s’est levé »(…)), tandis que le pléonasme fait sourire [comme par exemple] [ainsi donc], [ce qui entraîne, par conséquent] ». Le juge juge, le président préside, une construction construite, une borne qui borne le terrain, prouver sur preuve prépondérante, bénéficiaire d’un bénéfice, rencontre fortuite des circonstances.
Il n’est pas toujours facile de faire cette différence. Mimin a relevé des exemples de battologie (aux dires de ses propres déclarations, dans l’intention de nuire et dans un mauvais dessein), mais, parmi eux, plusieurs sont de simples pléonasmes (Il résulte qu’il est constant que; demande suffisamment justifiée; préciser nettement; dans un litige où il était partie en cause; devoirs et obligations; tenir compte de l’ambiance et de l’atmosphère; librement et volontairement; parvenir à obtenir.
Puisque le pléonasme n’est pas seulement figure vicieuse, mais qu’il est également procédé de style réservé aux grands écrivains selon bon nombre d’auteurs, c’est à l’article PLÉONASME que seront traités certains emplois répétitifs du langage du droit.
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton