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Les études innovantes de psychologie législative et judiciaire s’intéressent aux questions touchant les sentiments qui animent les textes juridiques. Prenant appui sur la rhétorique du droit, elles examinent l’expression des sentiments dans les énoncés du législateur ou du tribunal.
L’anthropomorphisme juridique (la bonté des lois, dura lex sed lex) donne lieu à un discours particulier dans lequel des sentiments sont prêtés à des entités abstraites. Ainsi, le législateur ou le tribunal, considérés comme des figures paternelles, sont des allégories familières. « Ce magistrat bienfaisant jouit de la satisfaction d’avoir rendu justice même aux plus démunis des justiciables. » « La jurisprudence se montre bienveillante à cet égard. » « Il est aussi très convenable que les lois portent le cachet de la tendresse paternelle et qu’on y laisse les marques sensibles de la bienveillance qui les a dictées. Pourquoi le législateur rougerait-il d’être père? » (Cornu, 1991b).
Actes de bienfaisance. La loi dispense, prodigue des bienfaits, autorise, encourage des bienveillances; le législateur distribue des bontés, fonde, mesure les bontés d’autrui.
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton