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L’adjectif collatéral vient du latin collateralis, lui-même tirant son origine de latus, lateris signifiant côté. Il est formé à l’aide du préfixe co- et de l’adjectif latéral, et donc, qui est à côté par rapport à quelque chose, autrement dit, qui est parallèle.
La ligne (on trouve aussi branche) est qualifiée de collatérale (ou d’angulaire) parce qu’elle forme géométriquement un angle avec ses deux côtés, contrairement à la ligne directe, qui est rectiligne. La ligne collatérale est celle qui, dans le graphique illustrant la structure de la parenté, se trouve à côté de la ligne directe, d’où sa qualification de collatérale. « Dans la ligne collatérale, on compte autant de degrés que de générations, à partir d’un des parents intéressés, en remontant à l’auteur commun et en redescendant à l’autre intéressé. Frères et sœurs sont parents au second degré, oncle ou tante et nièces ou neveux, parents au troisième degré, cousins germains, parents au quatrième degré. » En ligne collatérale, le mariage est interdit entre le frère et la sœur, qu’ils soient légitimes ou naturels. Le calcul des degrés intéresse particulièrement le droit successoral. « En ligne collatérale, la représentation est admise en faveur des enfants et descendants de frères et sœurs du défunt, soit qu’ils viennent à sa succession concurremment avec des oncles ou tantes, soit que, tous les frères et soeurs du défunt étant prédécédés, la succession se trouve dévolue à leurs descendants en degrés égaux ou inégaux. » Héritier collatéral, en ligne collatérale. Successible (héréditaire)en ligne collatérale.
Consanguinité collatérale. Les frères et les cousins d’une personne, à l’exclusion des alliés, sont ses parents collatéraux, c’est-à-dire qu’ils sont en consanguinité collatérale avec elle. Descendance en ligne collatérale.
Par exemple, on parle dans le droit des sûretés du bien grevé et de la sûreté ("collateral") pour désigner, dans le premier cas, le bien qui est remis au prêteur en garantie du remboursement de l’emprunt et, dans le cas de la sûreté, de la garantie elle-même. Le bien grevé tient lieu de sûreté subsidiaire. Hypothèque subsidiaire ("collateral mortgage"). Garantie accessoire ("collateral warranty").
Dans les actes instrumentaires et dans le droit des contrats, l’offre, la convention 1 et 2, le contrat, la condition qui entretient un lien de subordination avec ce qui est principal est qualifié d’accessoire, le covenant est incident.
En droit judiciaire, ce qui se distingue d’un fait principal est un fait incident, ce qui s’oppose à la question principale est une question incidente, des circonstances qui se produisent simultanément ou au même moment sont concomitantes et la préclusion qui se distingue de la préclusion par jugement est accessoire. Une preuve, une déposition, un témoignage seront qualifiés de subsidiaires ou d’indirects, selon les cas. On dira aussi un supplément de preuve.
Enfin, dans le droit des biens, un droit, un intérêt, une délimitation est accessoire par rapport à ce qui est principal, et, dans le droit de la responsabilité délictuelle, la négligence incidente se dit en matière de responsabilité du fait d’autrui par rapport à la négligence personnelle de l’employeur ou de l’entrepreneur.
Il y aurait lieu de réviser ces choix terminologiques et de leur préférer les termes dommages indirects (qui incluent les blessures corporelles et les accidents mortels) et dégâts accessoires (qui incluent les destructions d’édifices et d’infrastructures).
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton