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Le fait de considérer une personne comme l’infracteur – autrement dit, l’imputation – n’emporte pas nécessairement responsabilité ou culpabilité. L’imputabilité est une condition nécessaire de la responsabilité, la personne qui se rend coupable d’une infraction devant posséder l’intention coupable ou la volonté et la conscience de la perpétrer. Imputabilité, non-imputabilité de la faute, de l’infraction.
Par ailleurs, ce qu’on appelle la victimisation a transformé l’approche adoptée par le législateur et les tribunaux d’aujourd’hui dans l’objectivation de la faute. Un principe est devenu constant dans l’application de la responsabilité civile délictuelle. Dorénavant, il n’y a plus lieu de considérer l’imputabilité de la faute comme élément déterminant dans la caractérisation de la faute, mais il est impératif d’apprécier le fait générateur du dommage par rapport à la victime en vue de la réparation du préjudice qu’elle a subi.
La notion d’imputabilité de la faute considérée du point de vue de l’auteur de la faute se conçoit ainsi : seul l’auteur qui possède la capacité de discernement peut être tenu de réparer le dommage qu’il a causé.
Dans un procès, le fond du litige pourra porter sur l’imputabilité de l’infraction par opposition à la recevabilité de l’action, qui ne relève pas du fond, mais de la régularité ou de la forme du litige. Imputabilité de l’infraction à un tiers, à une tierce personne. Absence d’imputabilité. Cadre, structure d’imputabilité. Imputabilité claire, financière, politique, publique. Imputabilité des pouvoirs publics. Entente d’imputabilité. Imputabilité certaine, possible, probable.
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton