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Au contraire, le pseudonyme, mot ayant un rapport avec la création intellectuelle (on parle d’une œuvre pseudonyme par exemple), est un nom ou une dénomination de fantaisie librement choisi par celui qui le porte dans l’exercice d’une activité particulière – littéraire, artistique, commerciale – pour dissimuler sa véritable identité. C’est un nom d’emprunt sous lequel une personnalité publique se fait connaître. Le pseudonyme pourra être, notamment, un nom de plume ou un nom de théâtre. « Molière est le pseudonyme de Poquelin, et Voltaire, celui d’Arouet. » Les jurilinguistes connaissent bien les chroniques d’Aristide, de Cléante, de Tertius et de Quartus, mais seraient sans doute incapables, pour la plupart, de révéler l’identité de ces chroniqueurs pseudonymes. L’écrivain Romain Gary alias Émile Ajar a obtenu deux fois le prix Goncourt, qu’un auteur ne peut obtenir qu’une fois dans sa carrière, en recourant au subterfuge du pseudonyme. Georges Simenn a écrit des productions littéraires sous vingt-sept pseudonymes.
Le droit au pseudonyme existe. On le trouve dans le Code de la propriété intellectuelle en France. L’auteur d’une œuvre sous pseudonyme peut prétendre à ses droits de paternité sur celle-ci. Œuvre publiée sous une identité pseudonymique. Création sous pseudonyme. Le pseudonyme est assimilé à une marque de fabrique dans le droit de la propriété industrielle, rameau du droit de la propriété intellectuelle. Auteur jouant d’un pseudonyme. Œuvre pseudonyme collective. Pseudonyme collectif.
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton