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Ainsi, on ne peut pas employer ces deux mots de façon interchangeable en les considérant comme synonymes. Il est incorrect de dire, par exemple, que la [prononciation] du jugement a lieu après que les deux parties ont présenté tous leurs arguments. Le sursis de peine est la mesure par laquelle le juge, au terme d’un procès criminel où l’accusé a été déclaré coupable, ajourne non pas la [prononciation] de la peine pour ordonner qu’il soit libéré sous certaines conditions, mais le prononcé de la peine. Prononcé de l’union des époux par l’officier de l’état civil. Prononcé de la titularisation.
En ce sens concret, on peut dire que la prononciation est l’action de lire le prononcé, de lire la décision du jugement. « Le sténographe judiciaire a pour tâche, dans cette optique, de prendre, pendant la prononciation du jugement par le juge, le prononcé textuel. »
Prononcer signifie déclarer quand le sujet du verbe est un inanimé. « Le jugement qui prononce la séparation de biens remonte, quant à ses effets, au jour de la demande. »
Employé absolument, prononcer signifie juger. Le juge prononce, il prononce souverainement, d’office, séance tenante, à l’audience. « Si l’un des cohéritiers refuse de consentir au partage, le tribunal prononce comme en matière sommaire. »
L’autorité de justice qui prononce un huis clos, un ajournement, un divorce, un jugement, un arrêt 1, une décision, une condamnation, une peine, une sentence, une résiliation de bail, une confiscation, l’annulation d’une décision antérieure, un non-lieu, (la) main levée fait entendre publiquement à haute voix la décision à laquelle elle est parvenue.
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton