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Le mot veille tire son origine du vocabulaire religieux. Il vient du latin vigilia signifiant jour qui précède une fête religieuse, d’où les vigiles. En droit, il s’emploie surtout à propos de la jurisprudence et de la doctrine ainsi que du temps passé par les auteurs à étudier rigoureusement une question. On parle de veille jurisprudentielle et de veille doctrinale pour désigner soit la longue application, la contention d’esprit assidue qui est donnée à l’étude d’une discipline juridique (l’idée de privation de sommeil étant figurativement présente dans la notion), soit l’ensemble des travaux réalisés à l’occasion de cette étude approfondie. Fécondes veilles doctrinales sur une théorie. Doctes, illlustres, savantes, studieuses veilles.
En cette acception, le mot veille s’emploie aussi bien au singulier qu’au pluriel. Vieilli dans la langue courante où il conserve une teinte littéraire (« Cet ouvrage est le fruit de ses veilles. »), il est d’usage courant chez les juristes. Les veilles des jurisconsultes. « Est-ce une conséquence de la diffusion électronique de la jurisprudence ou bien un effet de la veille jurisprudentielle affûtée menée par la doctrine maritimiste et les institutions internationales rassemblée par cet éminent juriste? » Veille réglementaire. Assurer une veille permanente. « Face à une réglementation en constante évolution, le déontologue financier doit assurer une veille réglementaire permanente. » L’action consistant à veiller comporte nécessairement l’idée d’une veille, d’une vigilance active.
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton