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Pour les exercices financiers ou les années scolaires, on conserve toujours les quatre chiffres :
On compose en lettres la désignation abrégée d’une époque historique ou particulièrement mémorable, bien que les chiffres soient souvent employés aujourd’hui :
Comme on peut le constater par le dernier exemple, l’usage admet dans certains cas que l’on retranche les deux premiers chiffres du millésime, pourvu qu’il n’y ait pas de risque d’équivoque quant au siècle. Noter, en français, l’absence d’apostrophe avant le chiffre :
Quand on donne, comme ci-dessus, l’année du début et l’année de la fin d’une période, il faut retrancher les deux premiers chiffres du millésime dans les deux cas ou les garder dans les deux cas. Ainsi, on écrit :
Dans les textes de style soutenu, où les nombres figurent en toutes lettres (voir 2.2.1 Nombres à composer en toutes lettres), le quantième du mois et l’année sont quand même écrits en chiffres :
On compose toutefois en lettres la date (quantième, mois, année) figurant dans un document protocolaire ou juridique : faire-part, invitation, achevé d’imprimer, acte juridique, notarié, etc. :
Les dates historiques s’écrivent en chiffres dans les noms de rues, de boulevards, etc. :
Dans les textes courants ou administratifs, on écrit l’heure en chiffres, selon l’échelle de 24 heures. 0 h corrrespond à minuit et 12 h à midi. On écrit généralement minuit et midi en toutes lettres quand il s’agit de l’heure juste.
On fait suivre les chiffres soit des symboles courants, soit des noms des unités en toutes lettres :
On indique l’heure en lettres lorsqu’il n’y a pas insistance sur un moment précis de la journée ou lorsque l’expression contient les mots quart, demi(e), trois quarts :
On compose également en lettres le nombre exprimant une durée, de façon à faire la distinction avec le moment :
Consultez aussi le Rappel linguistique sur l’écriture de l’heure du Bureau de la traduction.
En règle générale, on représente les sommes d’argent par des chiffres. Le nom de l’unité monétaire peut figurer en lettres dans les textes courants (dollar, franc, yen, mark, etc.), mais il est d’usage de le remplacer par son symbole ($, F, Y, DM, etc.) dans les documents statistiques ou financiers :
Noter l’orthographe du mot dollar, qui reste au singulier pour toutes les quantités inférieures à deux. Une somme telle que deux millions trois cent mille dollars s’exprimerait correctement de deux manières :
On ne peut écrire 2 millions 300 mille dollars parce que mille, adjectif numéral, ne peut pas jouer le rôle d’un substantif au même titre que million ou milliard. Pour la même raison, on n’écrit pas : 100 vingt hommes, 10 mille habitants, 100 mille kilomètres, comme on écrit : 100 millions d’habitants, 200 milliards de dollars, etc.
Lorsque la somme est écrite en lettres, il faut indiquer le nom de l’unité monétaire au long :
Pour les cents, on peut employer soit le symbole du dollar, en mettant un zéro avant la virgule (0,50 $), soit le symbole « ¢ » (50 ¢).
Dans la langue des affaires, la monnaie d’un pays est désignée par un signe conventionnel : le dollar par le S barré ($), le franc par son initiale majuscule (F), la livre sterling par le symbole £, etc.
Pour distinguer les devises de même nom ou du même bloc monétaire, on ajoute l’abréviation ou le code accepté à l’échelle nationale ou internationale, selon ce que la situation exige. On peut notamment distinguer :
Les différents dollars
Les différents francs
Ces symboles peuvent différer des codes de monnaie de la norme internationale ISO 4217 (CAD, USD, AUD, etc.), qui sont particulièrement utilisés en finance et dans les échanges commerciaux internationaux. Il est préférable d’éviter d’employer ces codes de monnaie internationaux dans les textes généraux. Le code CAD est composé du code de pays établi par l’ISO pour le Canada (CA) suivi de la lettre D pour « dollar ». On ne le fait donc pas précéder du symbole $ : 22,25 CAD; 317 000 CAD. Le même code est utilisé en français et en anglais.
En français, le symbole d’une monnaie se place, précédé d’une espace, à la suite de l’expression numérale. C’est l’ordre logique des termes de la langue parlée :
La position postérieure du symbole a notamment l’avantage de permettre les combinaisons classiques suivantes :
Dans les tableaux et les états financiers, on peut faire précéder l’expression numérale du symbole suivi d’une espace :
On peut en outre utiliser les symboles k$ (kilo) pour millier de dollars, et M$ (méga) pour million de dollars :
Les nombres exprimant les pourcentages sont accompagnés du signe % (précédé d’une espace). Ce symbole, autrefois réservé aux textes à caractère financier, commercial ou statistique, est aujourd’hui de plus en plus courant dans tous les types de textes :
Dans les textes soignés, on peut écrire :
L’écriture en toutes lettres est utilisée surtout dans les textes littéraires et au début d’une phrase :
La forme mixte, bien que condamnée par certains auteurs, se rencontre parfois :
Ces règles s’appliquent aussi à l’expression pour mille :
On exprime la température en faisant suivre immédiatement le nombre du petit zéro supérieur (°) tenant lieu du mot degré :
Lorsque la nature du degré doit être précisée, on laisse une espace entre le nombre et le petit zéro supérieur, que l’on accole alors au symbole de l’échelle de température :
On peut, dans un texte non spécialisé, noter la température en lettres si l’on s’en tient au nombre entier :
On compose en chiffres arabes le numéro des articles de codes, de lois, de décrets, le numéro des notes, des paragraphes, des pages et des colonnes d’un ouvrage imprimé, le numéro des vers et des versets, et les autres numéros d’ordre (adresses, billets de loterie, etc.) :
Les numéros se composent d’un seul tenant, c’est-à-dire sans espace entre les tranches de trois chiffres, à moins que le traitement par machine n’exige cette séparation :
On emploie habituellement des chiffres, arabes ou romains, pour désigner les divisions d’actes notariés et d’autres documents juridiques ou administratifs (sections, articles, paragraphes, alinéas, etc.). Par ailleurs, selon le Guide canadien de rédaction législative française, on subdivise les lois et leurs règlements d’application de la façon suivante :
Anglais | Français |
---|---|
Part I | partie I |
Division A | section A |
Subdivision a | sous-section a |
section 12 | article 12 |
subsection 12(1) | paragraphe 12(1) |
paragraph 12(1)(a) | alinéa 12(1)a) |
subparagraph 12(1)(a)(i) | sous-alinéa 12(1)a)(i) |
clause 12(1)(a)(i)(B) | division 12(1)a)(i)(B) |
subclause 12(1)(a)(i)(B)(VI) | subdivision 12(1)a)(i)(B)(VI) |
sub-subclause 1 | sous-subdivision 1 |
schedule | annexe |
table | tableau ou table |
figure | figure |
Remarque : Depuis 2016, la lettre indiquant l’alinéa s’écrit en caractères ordinaires.
On écrit l’âge en lettres ou en chiffres :
Le nombre ordinal qui caractérise une voie publique peut s’écrire en lettres (avec une majuscule) ou en chiffres :
Voir aussi 8.1.4 Adresse du destinataire
Les chiffres sont soit affectés des symboles du degré (°), de la minute (’) et de la seconde (’’), soit accompagnés, pour chaque grandeur, du nom complet de l’unité :
On ne met ni espace entre le nombre et le symbole, ni signe de ponctuation entre les unités, sauf la virgule qui introduit une fraction décimale :
Dans les mesures de longitude et de latitude, le symbole °, qui signifie « degré », ne doit pas être employé comme signe ordinal (e). Ainsi on écrit :
En cartographie et dans les plans de construction, on représente les échelles numériques en séparant les données soit par une barre horizontale :
soit, selon l’usage le plus fréquent, par une barre oblique :
On doit traiter l’indication de l’échelle comme une fraction ordinaire (voir 2.3.2 Fractions ordinaires), c’est-à-dire sans accoler au second terme la lettre supérieure du numéral ordinal :
On n’écrit donc pas 1/100 000e, même si l’on prononce « un cent-millième ».
Les mesures typographiques relèvent de la numération duodécimale (ayant pour base le nombre douze). Les fractions de ces unités sont donc de même nature que les fractions ordinaires (voir 2.3.2 Fractions ordinaires). Pour cette raison, il n’est pas admis de les accoler au nombre entier ou de les représenter sous forme de fractions décimales. La seule façon correcte de les représenter est la suivante :
Les titres et alliages s’expriment de la manière suivante :
Les nombres qui accompagnent les unités SI s’écrivent en chiffres, qu’ils soient placés au début ou dans le corps de la phrase :
Dans un texte non technique, si l’on décide d’écrire en lettres le nombre accompagnant une unité SI, celle-ci doit également s’écrire en lettres :
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