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Un bon nombre des noms se terminant par -e appartiennent à la catégorie des mots épicènes (voir 9.2.2 Mots identiques au masculin et au féminin (épicènes)), mais certains autres forment leur féminin par l’adjonction de -sse :
Bien que considéré comme vieilli ou littéraire (p. ex. poétesse, chasseresse), le suffixe -esse est tout à fait vivant dans le cas de maîtresse et contremaîtresse, de même que dans des termes comme demanderesse et acquéresse (qui appartiennent à la langue juridique).
Pour l’appellation maire, la forme féminine retenue est bel et bien mairesse, soit la forme qui était déjà en usage, même si ce terme servait à désigner la femme du maire.
Les noms qui se terminent par -é prennent quant à eux un e muet au féminin :
Les noms appartenant à cette catégorie forment habituellement leur féminin par l’adjonction d’un -e :
Les termes qui se terminent par -et au masculin font en général leur féminin en -ète (une préfète) et, exceptionnellement, en -ette (une cadette).
Le féminin se construit souvent par l’adjonction d’un -e final à la forme masculine :
Il arrive cependant qu’il faille redoubler la consonne finale :
Les noms terminés par le suffixe -er ou -ier font -ère ou -ière au féminin :
Le féminin des mots en -eur prend diverses formes (-euse, -esse ou -eure). De toutes ces formes, la plus régulière est -euse :
Font exception à cette règle les mots empereur et ambassadeur : on dit au féminin une impératrice et une ambassadrice. Font également exception les termes juridiques demandeur, acquéreur et défendeur : au féminin, demanderesse, acquéresse et défenderesse.
Par ailleurs, étant donné la valeur péjorative accordée à certaines formes en - euse, l’Office de la langue française a recommandé la forme féminine -eure dans le cas de titres comme assureur, professeur, gouverneur, procureur, ingénieur et réviseur :
La terminaison en -eure, qui défie les règles traditionnelles de formation du féminin, a provoqué au départ une levée de boucliers, mais a graduellement gagné en popularité, tant et si bien que certaines des formes susmentionnées sont complètement entrées dans l’usage. En France et en Belgique, cependant, ces titres sont identiques au masculin et au féminin : une ingénieur, une professeur, etc.
Quant aux noms qui se terminent en -teur, ils font généralement leur féminin en -teuse lorsque le verbe correspondant comporte un t dans son radical :
Il y a toutefois des exceptions :
Lorsqu’il n’existe aucun verbe correspondant ou lorsque le verbe ne comporte pas de t dans son radical, la forme féminine se termine habituellement par - trice :
En ce qui a trait toutefois aux termes auteur, docteur (voir aussi ~~9.2.5~~&Maître et docteur), metteur en scène et sculpteur, les formes féminines suivantes sont proposées :
Il est à noter qu’on rencontre dans l’usage le féminin directeure, mais que la forme recommandée est directrice.
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