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En mai de cette année, au 3e Symposium du Conseil fédéral de terminologie organisé par le Bureau de la traduction, un auditoire enthousiaste composé de terminologues du gouvernement fédéral et des régions et d’autres langagiers faisait bon accueil au guide terminologique Terminologie autochtone : une terminologie en évolution qui se rapporte aux peuples autochtones au Canada.
La terminologie portant sur les peuples autochtones est très spécialisée, et bon nombre des termes ont une connotation juridique. Terminologie autochtone procure une orientation à l’usager pour qu’il se serve à bon escient de cette terminologie, et favorise la normalisation en fournissant des définitions claires qui permettent aux intéressés de choisir les bons mots et de les utiliser de façon uniforme dans les publications.
Une grande diversité caractérise les peuples, les communautés et les organisations autochtones du Canada. Terminologie autochtone fait la lumière sur des termes qui sont respectueux et adaptés aux réalités politiques et culturelles des Autochtones. L’ouvrage signale également les différences régionales et géographiques.
Lorsqu’il est question du vocabulaire propre aux réalités autochtones, l’emploi du mot juste est souvent essentiel pour réduire ou éliminer le risque de problèmes juridiques. Des termes comme « Indien inscrit » et « Indien non inscrit » définissent le statut juridique des gens et ont une incidence sur leurs droits et leurs privilèges. Dans certains documents, l’emploi de ces termes est nécessaire, même si dans l’usage ils sont jugés offensants. L’emploi d’un mot mal choisi peut facilement engendrer une mauvaise interprétation du statut politique, des titres fonciers, de l’admissibilité à des avantages financiers et ainsi de suite. Le synonyme « membre des Premières nations » est respectueux et conforme aux réalités culturelles. L’expression n’a pas de valeur juridique, mais on l’emploie chaque fois que les termes juridiques ne s’imposent pas. Il est donc essentiel que les documents de vulgarisation, particulièrement ceux que publie le gouvernement du Canada, fassent usage d’une terminologie exacte sur le plan juridique.
Terminologie autochtone n’est pas un document juridique. Un avertissement précise aux lecteurs que les dispositions de la Loi sur les Indiens, les règlements qui s’y rattachent, d’autres lois fédérales et leur interprétation par les tribunaux priment sur ce guide et sur les autres ouvrages de vulgarisation qui présentent des définitions.
Terminologie autochtone fournit des réponses à des questions terminologiques qui sont fréquemment posées sur ce domaine complexe. Les ordinateurs et les technologies connexes ont grandement modifié notre façon de travailler; nous échangeons maintenant de l’information à la vitesse de l’éclair, partout dans le monde. Terminologie autochtone est un ouvrage essentiel pour la multitude de nouveaux « rédacteurs » qui ont vu le jour à la suite de l’explosion du secteur médiatique.
À l’origine, Terminologie autochtone a été conçu à l’intention des rédacteurs, réviseurs et traducteurs de la Direction générale des communications du ministère des Affaires indiennes et du Nord Canada (AINC), et devait aussi servir aux entrepreneurs en communication qui travaillent avec eux et avec leurs clients d’AINC partout au Canada. En 1997, nous avons commencé à accumuler des renseignements destinés à étoffer la « Recommandation nº 2 » produite et diffusée en 1994 par la Commission générale de normalisation terminologique et linguistique. Terminologie autochtone remplace maintenant la recommandation de 1994.
Terminologie autochtone répond à des questions précises en matière d’usage linguistique. Il propose des échantillons de phrases visant à éclaircir le sens et à illustrer le contexte, ce qui aide l’usager à comprendre et à choisir le mot juste. Il propose aussi des échantillons de phrases visant à rectifier des erreurs courantes. Enfin, il présente les graphies acceptées et, dans certains cas, d’autres graphies possibles.
On ne trouve pas dans Terminologie autochtone les noms des Premières nations, comme Mi’kmaq ou Micmac. Ce n’est pas non plus un manuel où l’on retrouvera la graphie des noms d’organisations et de communautés des Premières nations, dont le nombre dépasse les 700. D’ailleurs, dans une décision rendue récemment, le ministère de la Justice a indiqué qu’il s’agit là de noms légaux, et que ceux-ci ne doivent pas être traduits. Il appartient au rédacteur de vérifier les noms et leur graphie auprès de la communauté ou de l’organisation autochtone concernée.
Avant d’étendre la diffusion du guide terminologique Terminologie autochtone, AINC a entrepris des consultations en collaboration avec la Direction de la terminologie et de la normalisation du Bureau de la traduction. En 1999, il a consulté les principaux intéressés, notamment les cinq grandes organisations nationales autochtones (Assemblée des Premières nations, Inuit Tapiriit Kanatami, Ralliement national des Métis, Congrès des peuples autochtones et Association des femmes autochtones du Canada). Ont également été consultés le Conseil du Trésor, le ministère des Finances et d’autres organismes centraux, ainsi que tous les ministères fédéraux responsables de dossiers autochtones. Au Ministère même, deux comités qui représentent les employés autochtones ont pu faire connaître leurs vues, soit le Comité de l’avancement des employés autochtones (CAEA) et le Comité des employés inuits (CEI).
L’ouvrage – tant dans sa version française que dans sa version anglaise – a été soumis à l’approbation de fonctionnaires d’AINC qui travaillent dans le domaine des communications ou qui représentent les programmes et les secteurs. Les services juridiques du ministère de la Justice et d’AINC l’ont approuvé, et il a reçu l’aval du sous-ministre d’AINC.
À qui s’adresse Terminologie autochtone? À toute personne qui rédige! Il s’agit d’un outil de premier choix pour les rédacteurs, les réviseurs, les correcteurs, les traducteurs, tout le personnel d’AINC, tous les employés et communicateurs du gouvernement du Canada, les organismes fédéraux, les sociétés d’État, les médias, les enseignants, les politiciens, les organismes des secteurs public et privé, les maisons d’édition, etc. En fait, quiconque rédige sur le sujet et publie sur support papier ou en format électronique devrait en faire usage. En résumé, Terminologie autochtone est utile à tous ceux qui exécutent des tâches de rédaction.
Et les autres guides de rédaction? En ce qui concerne l’utilisation de la terminologie se rapportant aux peuples autochtones, Terminologie autochtone complète le Guide du rédacteur et tous les codes typographiques des médias, comme les guides de la Presse canadienne et du Globe and Mail, et il prime sur eux. Les rédacteurs qui utilisent un code typographique devraient observer certaines règles énoncées dans Terminologie autochtone, comme l’emploi de la majuscule pour désigner les Autochtones. En cas de doute, il est recommandé de consulter la gestionnaire de la Division des langues et de la révision d’AINC, au (819) 997-0332.
Le document de référence Terminologie autochtone est un outil convivial. Il est accessible sur Internet à l’adresse suivante : www.ainc-inac.gc.ca/pr/pub/wf/index-e.html. Les utilisateurs peuvent faire une recherche par terme, télécharger le document et l’imprimer au besoin.
Nous travaillons actuellement à l’incorporation de Terminologie autochtone à TERMIUM® Plus. Une dernière ronde de consultation et d’approbation aura lieu. La rétroaction des intervenants sera à nouveau examinée, et leurs commentaires seront pris en compte, s’il y a lieu. Les intervenants seront convoqués pour une révision finale en 2004, en collaboration avec la Direction de la terminologie et de la normalisation.
De nouveaux mots et de nouvelles interprétations continueront de voir le jour. Nous sommes à mettre au point un processus de détermination, de recherche, de validation et d’intégration de la nouvelle terminologie. Avant que de nouveaux termes soient versés dans TERMIUM® Plus, des consultations auront lieu et les approbations nécessaires seront obtenues.
Les Inuit ne sont pas visés par la Loi sur les Indiens. Cependant, en 1939, la Cour suprême du Canada a statué sur les pouvoirs du gouvernement fédéral afin que les lois concernant les Indiens et les terres qui leur sont réservées puissent s’appliquer aux Inuit.
Le mot inuit signifie « peuple » dans la langue des Inuit, l’inuktitut. C’est le terme qu’ont choisi les Inuit pour se désigner eux-mêmes. Le nom Esquimaux, donné aux Inuit par les premiers explorateurs européens, n’est désormais plus utilisé au Canada.
La majuscule. Au Ministère, il est d’usage d’employer la majuscule pour désigner les Inuit, comme on le fait pour tous les noms de peuples, par exemple, un Français, un Arabe, un Suédois.
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