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Prend des risques qui s’expose spontanément à des dangers. Prendre un risque, des risques, c’est « agir dangereusement pour soi » (Dictionnaire du français contemporain). C’est OSER, soit se montrer audacieux, téméraire : « Le pilote de course Gilles Villeneuve prenait beaucoup de risques ».
On prend des risques quand on sait ou prévoit les périls que l’on courra et que, ayant esprit d’initiative et de risque (Recherche technique, nº 37), prenant conseil de sa fougue, de son expérience et de ses forces et cédant à l’euphorie assurée au bout de la route difficile à qui s’y aventure ou à l’exultation promise au sommet du pic toité de brume à celui qui s’y hisse, on se lance, tous risques raisonnés, avec une calme détermination que d’aucuns, moins intrépides ou plus myopes, qualifieraient aisément de bravache et même de folle.
Nous avons enlevé des positions en prenant des risques (L’EXPRESS).
Des Havrais, prenant leurs risques, finançaient ces entreprises (Science et Vie).
On court des risques quand on se trouve exposé à des dangers plus ou moins prévisibles auxquels on ne peut mais. La vie moderne est semée de pièges et de traquenards. Ainsi, on court des risques à déambuler sur les trottoirs (gare à la tuile qui se détache d’un toit dégradé) ou à rouler dans les rues (gare au conducteur distrait, malhabile ou impatient qui froisse les tôles, envoie les voitures à la casse et les gens à l’hôpital). Il faudrait s’enfermer chez soi, mais là encore, malheureux, on glissera sur le passage et on se relèvera béquillard. Les risques quotidiens, on les prend allégrement. Les risques courus, c’est souvent après coup qu’on en prend conscience et qu’on en mesure la gravité. Dans les actions fort aventureuses, on éprouve, le cap doublé, un frisson d’épouvante et on a le sentiment de l’avoir échappé belle.
Quand on a beaucoup de désirs, beaucoup de jeunesse et peu d’argent, on court grand risque de faire des sottises (Musset).
C’est un excellent moyen de bien voir les conséquences des choses que de sentir vivement tous les risques qu’elles nous font courir (J.-J. Rousseau).
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