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On distingue trois grandes catégories d’abréviations :
Cet article porte sur les sigles et les acronymes. Les deux autres catégories sont traitées séparément.
L’usage des points abréviatifs, des majuscules et des accents dans les sigles ne fait pas l’unanimité dans les ouvrages. Par souci de simplification, nous recommandons d’appliquer les règles suivantes :
Il faut toutefois faire la distinction entre les majuscules dans les sigles et les majuscules faisant partie d’abréviations qui, elles, conservent les accents et autres signes orthographiques :
Remarque : Cette recommandation ne vise pas les sigles qui sont devenus des noms communs, tels que cégep, laser, ovni, radar, sida, etc. Ceux-ci se plient aux règles de l’accentuation française et peuvent servir à former des mots nouveaux : p. ex. cégépien, sidéen.
Les sigles peuvent désigner tant un nom commun qu’un nom propre. C’est pour cette raison que certains sigles officiels, comme adav (avion à décollage et atterrissage verticaux), commencent par une minuscule.
Il faut respecter la graphie officielle des sigles, même si elle n’est pas conforme aux règles énoncées ci-dessus. Par exemple, un sigle qui aurait été officialisé avec un accent sur une lettre majuscule conserve l’accent.
Quant aux points abréviatifs (comme dans H.L.M.), ils tendent à disparaître dans l’usage moderne.
Les sigles, qu’ils soient d’origine française ou étrangère, restent invariables tant qu’ils ne sont pas clairement lexicalisés, c’est-à-dire entrés dans la langue courante en tant que nom commun (voir ci-dessous). Voici des exemples de sigles non lexicalisés :
Les sigles peuvent devenir des noms communs ordinaires (cégep, radar, ovni, sida, bédé), lesquels peuvent servir à former des mots nouveaux (cégépien, sidéen, bédéiste). On parle alors de lexicalisation ou de sigles ou acronymes lexicalisés. Ils s’écrivent avec des minuscules et suivent les règles d’accentuation et d’accord en genre et en nombre qui s’appliquent à tous les autres noms communs :
En français, contrairement à l’usage anglais, les sigles sont généralement précédés de l’article. On doit utiliser le même article que pour l’appellation au long.
On ne met généralement pas d’article devant les sigles dont l’appellation au long :
Remarque : On aurait mis un article si le mot Canada avait été précédé de la préposition du : les Anciens Combattants du Canada.
Remarque : Cependant, il faut écrire : Un étudiant des HEC s’est démarqué lors du rassemblement interuniversitaire (HEC = Hautes Études commerciales).
Il existe des flottements dans l’usage, et il peut être préférable de se conformer à l’usage trouvé sur le site Web de l’organisation. Il faut toujours assurer l’uniformité à l’intérieur d’un même texte.
Quand le sigle est précédé d’un article, on utilise les prépositions au, aux, de la, du ou des :
Quand le sigle n’est pas précédé d’un article, il faut utiliser les prépositions à et de :
Le sigle prend le genre du nom central de l’appellation complète. Ce nom central décrit souvent le type d’organisation (banque, direction, bureau, société, etc.).
Le verbe ou l’adjectif qui suit le sigle s’accorde en genre et en nombre avec le nom central :
Remarque : Les deux genres sont corrects pour ce sigle. Il est le plus souvent employé au masculin au Canada, par élision du mot logement dans l’expression logement HLM.
Il arrive parfois que le sigle prenne le genre d’un nom sous-entendu ou implicite :
Les sigles français prennent normalement le genre du premier nom énoncé :
Quand le sigle n’est pas précédé de l’article, le verbe ou l’adjectif qui suit se met au masculin singulier, un genre neutre :
Le trait d’union subsiste dans les abréviations, mais dans le cas des sigles désignant des organismes, l’usage est de ne pas en mettre :
Certains organismes, étrangers ou internationaux, n’ont pas de sigle français officiel. Dans ce cas, il est préférable de ne pas en créer. Ainsi, on conserve :
Cependant, on utilise :
Au Canada, cette mesure de prudence (se garder de traduire les sigles n’ayant pas d’équivalent français officiel) devrait s’étendre aux sigles des institutions et des organismes privés ou relevant d’un gouvernement provincial dont la langue officielle est l’anglais. Le même raisonnement devrait aussi s’appliquer en sens inverse aux institutions ou organismes francophones, notamment québécois, dont le sigle officiel ne devrait pas faire l’objet d’une traduction improvisée en anglais. On peut cependant donner entre parenthèses une traduction non officielle de l’appellation complète.
Pour déterminer le genre d’un sigle étranger, on traduit vers le français le nom central de l’appellation étrangère :
Il en va autrement des sigles empruntés tels quels à une autre langue et, plus particulièrement, à l’anglais. Dans ce cas, on attribue au sigle le genre qu’aurait l’équivalent français du nom de l’entité :
Le verbe ou l’adjectif qui suit le sigle s’accorde en genre et en nombre avec le nom central :
C’est souvent l’usage qui décide de la prononciation à adopter. Ainsi, on prononce FBI à l’anglaise « Ef-bi-aïe » plutôt qu’à la française (« Ef-bé-i »).
Dans un texte, il est préférable d’employer une appellation au long plutôt que son sigle, surtout dans les communications officielles. Si l’on veut abréger l’appellation, il est souvent préférable d’employer une forme courte (le Bureau, l’Agence, etc.) plutôt que le sigle. Cependant, l’emploi du sigle est accepté et de plus en plus répandu.
La première fois qu’on mentionne un sigle dans un texte, il faut d’abord écrire l’appellation tout au long et la faire suivre du sigle entre parenthèses. Par la suite, on doit assurer l’uniformité et employer le sigle tout au long du texte au lieu d’alterner entre l’appellation complète et le sigle, ou même la forme abrégée. Si l’on utilise de multiples sigles, il est conseillé de dresser la liste des sigles et de leur signification au début du texte.
On trouve dans l’usage un grand nombre d’expressions redondantes composées d’un nom suivi d’un sigle. Puisque le nom fait déjà partie de l’appellation complète du sigle, cette répétition est à éviter. On doit écrire :
Cependant, il y a certaines expressions redondantes attestées et d’autres très fréquentes dans l’usage qu’on ne saurait condamner, par exemple :
Le sigle d’un titre de loi s’écrit en caractères romains :
Pour plus de renseignements au sujet des abréviations, voir ABRÉVIATION/SIGLE/ACRONYME (DÉFINITIONS), ABRÉVIATIONS (RÈGLES DE FORMATION) et ACCENT (SUR LA MAJUSCULE).
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