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En France, l’affirmation désigne le fait d’attester sous serment ou parfois sans serment la vérité d’un fait ou la sincérité d’un document : affirmation de compte, affirmation de créance, affirmation de procès-verbal. « Le tiers saisi doit faire l’affirmation des sommes qui appartiennent à la partie saisie. » « Le procès-verbal revêtu de l’acte d’affirmation est porté par le garde au bureau d’enregistrement le plus proche. »
Dans le langage juridique anglais, "to affirm" a presque toujours le sens de "to make a solemn declaration". En traduction, s’il n’est pas suivi d’un complément d’objet direct, il convient de le rendre par faire une affirmation solennelle ou, dans le cas contraire, par affirmer solennellement : « Il a fait une affirmation solennelle. » « J’affirme solennellement que le témoignage que je vais rendre sera la vérité, toute la vérité, rien que la vérité. » « Affirmé solennellement devant moi à Moncton, le 15 janvier 2012. », afin de lever toute confusion possible avec le sens usuel d’affirmer, qui est d’un emploi beaucoup plus courant : « Le témoin a affirmé avoir vu l’accusé frapper la victime. » « Si le fait est vrai, comme vous l’affirmez (…) ». Dans le cas où le contexte ne prête pas à ambiguïté, le verbe affirmer seul pourra s’employer : « Voulez-vous affirmer ou prêter serment? »
On trouve dans certaines formules d’affirmation solennelle d’allégeance et d’affirmation professionnelle la construction [affirmer de] suivie de l’infinitif : « Je(…) [affirme d’être] fidèle et de porter sincère allégeance » « Je(…) [affirme d’exercer] en toute loyauté(…) ». Cette construction, calque de l’anglais, est fautive et s’explique par la contagion avec la construction correspondante correcte jurer de suivie de l’infinitif.
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton