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Les exemples de raisonnement a contrario sont très fréquents en jurisprudence. Illustration que donne Côté du raisonnement, de l’argument a contrario : Un règlement municipal prescrit que les chiens doivent être tenus en laisse lorsqu’ils sont dans un lieu public. Suivant l’argument a contrario, le guépard n’a pas à être tenu en laisse puisque seuls les chiens sont visés par la règle : un guépard n’est pas un chien, il peut donc gambader en toute liberté.
L’argument a contrario s’oppose à l’argument a simili ou a pari.
Comme adverbe, a contrario s’emploie en tête de phrase : « A contrario, cette observation joue ici contre l’appelant. »; il se place aussi après le verbe modifié et entre virgules : « D’où le tribunal conclut, a contrario, que(…) » « Ce qui signifie, a contrario, que(…) », ou encore après le verbe modifié, mais sans virgules : « Arguant a contrario, le juge en conclut que(…) » « Une telle obligation de comportement implique a contrario, pour l’État et ses agents(…) » « L’exactitude de cette assertion peut également être démontrée a contrario. ». L’expression « par a contrario » est pléonastique : « Cela résulte [par a contrario] de l’article 10, lequel dispose que(…) » (= « Cela résulte a contrario… »).
On trouve enfin la locution a contrario dans le style des notes infrapaginales : « Comparer a contrario l’arrêt X c. Y. » « Article 2 et, a contrario, l’article 5 ».
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton