This version of the Juridictionnaire has been archived and won’t be updated before it is permanently deleted.
Please consult the revamped version of the Juridictionnaire for the most up-to-date content, and don’t forget to update your bookmarks!
Au Canada, les règles de pratique des tribunaux accordent au juge le pouvoir de nommer des assesseurs.
La Cour peut demander, d’office ou à la demande de l’une des parties, l’aide d’assesseurs spécialement qualifiés, et instruire une question, en tout ou en partie, avec leur aide.
Le vicomte Simon ([1944] A.C. 1962, pages 70 et 71) a décrit les fonctions de l’assesseur dans un procès : c’est un expert que le juge peut consulter s’il a besoin d’aide pour comprendre les conséquences et le sens des définitions d’ordre technique. Il peut, au besoin, transmettre au juge des questions que ce dernier pourrait poser à un témoin expert dans le but de vérifier le point de vue du témoin ou de clarifier le sens de sa déposition. Le juge peut le consulter au besoin sur les conclusions techniques susceptibles de découler de faits établis ou sur la nature des divergences apparentes survenues entre les experts dans le domaine. « Lors d’une conférence préparatoire au procès, les procureurs des parties, vu les difficultés particulières que présentaient les faits dans cette affaire où on fait appel à des notions d’arpentage, de génie civil et à des us et coutumes en matière de construction de route, ont suggéré avec beaucoup d’à-propos de convenir du choix d’un assesseur, nommé conformément aux dispositions de l’article 492 des Règles de la Cour fédérale, pour assister le président du tribunal. M.Paul Savard, ingénieur-conseil de Québec, a été le choix spontané et unanime des parties, et j’ai ainsi pu bénéficier, tout au cours de l’enquête, de sa longue expérience en construction de route, de ses précieux conseils sur la compréhension technique de la preuve, des us et coutumes en pareille matière et de son appréciation globale de la preuve. »
Le rôle de l’assesseur n’est pas de rendre témoignage, bien que parfois il soit assigné à comparaître par une partie à l’instance : « La défenderesse a par ailleurs fait entendre les deux assesseurs du tribunal disciplinaire de même que le directeur de l’établissement. ». Son avis est souvent sollicité par écrit : « Nous avons soumis une question à trois volets à notre assesseur, qui a donné la réponse suivante : (…) ».
En France, l’assesseur est notamment un juge dans une formation de jugement. Assesseur du président du tribunal. Juge assesseur.
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton