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Cette règle n’est toutefois pas toujours respectée. La préposition à s’est imposée dans certains syntagmes comme attentat à la pudeur, attentat aux moeurs, attentat à la vie. Ces termes sont elliptiques, la locution verbale portant atteinte étant sous-entendue : attentat (portant atteinte) à la pudeur. Contre s’emploie systématiquement dans le cas d’une personne (attentat contre le chef de l’État). S’agissant de choses abstraites, on trouve indifféremment les deux constructions dans les textes juridiques, même si le tour avec la préposition contre est jugé vieilli (attentat à la sûreté de l’État, contre la sûreté de l’État; attentat à la vie de qqn, contre la vie de qqn; attentat à la liberté individuelle, contre la liberté du citoyen; attentat à la propriété, contre la propriété; attentat aux droits de l’individu, contre les droits de l’individu). Accompagné du substantif attentat, le verbe diriger se construit avec la préposition contre : attentat dirigé contre la sûreté extérieure de l’État, attentat dirigé contre la personne du souverain.
La construction avec la préposition sur est possible aussi dans certaines expressions : attentat à la pudeur sur une jeune fille, sur la personne d’un enfant. Dans ce cas, les verbes commettre ou perpétrer sont sous-entendus. Toutefois, il est permis de découper différemment l’expression et de dire attentat à la pudeur d’une personne du sexe masculin. La réforme des infractions sexuelles effectuée au début des années 1980 au Canada a fait disparaître l’appellation attentat à la pudeur.
La préposition à indique aussi le moyen grâce auquel l’attentat est perpétré : attentat à la bombe, à la dynamite, attentat au plastic.
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton