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À la fin du siècle dernier, le juriste Mignault met l’accent grave. De nos jours, l’accent grave est maintenu, notamment dans les arrêts de la Cour suprême du Canada.
Puisque la plupart des ouvrages consultés signalent qu’a fortiori, tout comme les locutions a priori et a posteriori, est une expression latine, il vaut mieux ne pas mettre d’accent sur le a. Le Guide du rédacteur de l’administration fédérale signale avec raison que, ces trois expressions latines étant cependant passées dans l’usage courant, elles restent en caractère romain.
A fortiori est souvent mis en incise : « L’avocat, a fortiori le juge, doit veiller à ce que son activité professionnelle soit irréprochable. »
Comme locution adjectivale, a fortiori qualifie des termes comme argument, conclusions, raisonnement. « En matière criminelle, tout ce qui n’est pas défendu directement est licite : les arguments d’analogie ne sont pas permis au criminel. On n’y tolère même pas les arguments a fortiori. »
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton