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Juridictionnaire

beau-

  1. L’épithète beau exprimant des relations de parenté par alliance ou d’un second mariage forme des mots composés qui s’écrivent avec le trait d’union et prennent la marque du pluriel aux deux éléments : beau-frère; beaux-pères; belle-mère; belles-familles. Beau-fils ou belle-fille par remariage. Beau-père par remariage.
  2. On distingue dans l’alliance les mêmes lignes et les mêmes degrés que dans la parenté. Les alliés sont désignés en faisant suivre de l’expression par alliance l’indication du degré de parenté. Pour les alliés les plus proches, beau précède l’indication de la parenté : beau-fils, beau-père. Dans le langage courant, ces termes désignent respectivement l’enfant du premier mariage et le second mari de la mère; de même les expressions correspondantes belle-fille et belle-mère. Pour dénommer le beau-fils et la belle-fille, deux désignations sont propres aux alliés : le gendre et la bru.
  3. Le français présente de nombreuses imperfections; l’une d’elles s’appelle l’ambiguïté, qui se dit d’une séquence linguistique qui peut être interprétée de différentes manières. Ainsi l’ambiguïté sémantique, surtout en droit, peut-elle être source de grande confusion. Le verbe pouvoir signifie tout à la fois faculté ou permission (« Tu peux te marier »), louer peut vouloir dire donner en location ou prendre en location (« Les biens qu’il a loués »), acheter à peut vouloir dire acheter auprès de quelqu’un ou acheter pour quelqu’un (« Le demandeur avait acheté au défendeur le bien contesté. »).

    En matière de parenté, beau-père et belle-mère sont affectés de la même ambiguïté. Si on dit : Le beau-père du demandeur, veut-on parler du père de sa femme (le demandeur est marié) ou du deuxième mari de sa mère (elle s’est remariée après son veuvage ou son divorce)? Les deux emplois sont usités et, lorsqu’il y a doute par insuffisance de contexte, il ne faut pas hésiter à recourir à une construction propre à lever toute ambiguïté. De même fera-t-on pour le cas de la belle-mère du demandeur : parle-t-on de la mère de la femme du demandeur ou de la deuxième femme de son père?

    La liste ci-dessous présente les mots composés et leurs emplois selon le point de vue de la désignation.

    Beau-fils : fils par alliance

    Pour un conjoint, le fils que l’autre conjoint a eu d’un précédent mariage.

    Pour le père et la mère, le mari d’une fille. L’emploi de beau-fils pour gendre est plus rare.

    Beau-frère : frère par alliance

    Pour un conjoint, le frère de l’autre conjoint. Pour le frère et la sœur, le mari d’une sœur. Plus rarement et par extension, le mari d’une belle-sœur.

    Beau-père : père par alliance

    Pour un conjoint, le père de l’autre conjoint. Pour le fils et la fille, celui avec lequel la mère s’est remariée.

    Beaux-parents : Pour un conjoint, les parents (père et mère) de l’autre conjoint.

    Belle-famille : Pour un conjoint, la famille de l’autre conjoint.

    Belle-fille : fille par alliance

    Pour un conjoint, la fille que l’autre conjoint a eue d’un précédent mariage.

    Pour le père et la mère, la femme d’un fils (bru).

    Belle-mère : mère par alliance

    Pour un conjoint, la mère de l’autre conjoint. Pour les enfants d’un premier mariage, la seconde femme de leur père.

    Belle-sœur : sœur par alliance

    Pour un conjoint, la sœur de l’autre conjoint. Pour le frère et la sœur, la femme d’un frère. Plus rarement et par extension, la femme d’un beau-frère.

  • CONSANGUIN.
  • GERMAIN.
  • LIGNAGE.
  • UTÉRIN.