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Le mot ban (sans c à la fin) est un terme de droit féodal qui évoque trois idées dominantes : celle de proclamation publique, celle de bannissement ou d’exclusion par décision d’une autorité et celle d’un ensemble de personnes qui appuient quelqu’un ou quelque chose ou qui participent à quelque chose. Ces idées se trouvent exprimées dans des locutions juridiques.
« Tout mariage doit être célébré dans les trois mois suivant la deuxième publication des bans ou la délivrance d’une licence. » « La publication des bans se fait à l’église, le dimanche, au cours du service religieux. » Afficher les bans (de mariage). Publier le premier ban, le deuxième ban, le troisième ban.
Au Québec, la loi exige la publication d’un avis de mariage, plutôt que la proclamation des bans, comme condition de validité du mariage.
[Acheter des bans] ("to get a marriage licence") est une expression suspecte que l’on trouve de plus en plus rarement au Québec puisque la publication des bans ne peut se substituer à la licence de mariage : « Aucune disposition de la présente loi ne doit être interprétée de façon à empêcher la publication des bans selon l’usage de l’église ou de la confession religieuse de l’ecclésiastique qui entend célébrer la cérémonie du mariage, mais une telle publication des bans ne remplace pas la licence de mariage. »
On distingue parfois les expressions publier les bans et proclamer les bans, la première expression renvoyant à l’annonce de l’intention de mariage et la seconde mettant plutôt l’accent sur l’annonce, faite à haute voix, de cette intention : « Avant que ne soient publiés des bans, quiconque a l’intention de se marier fait personnellement et séparément une déclaration solennelle, en la forme réglementaire, devant l’ecclésiastique qui doit proclamer les bans. » Certificat de publication des bans. « La personne ou les personnes qui publient les bans en attestent la publication au moyen de la formule prescrite. » Dans le cas où il y a autorisation de ne pas publier les bans, contrairement à ce qui est prescrit, on parle d’une dispense de bans.
Au sens moderne, on dit, au figuré et en construction absolue ou non,être en rupture de ban (avec) au sens de changer de profession : avocat en rupture de ban, ou au sens plus général d’être affranchi des contraintes de son état.
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton