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L’adjectif peut qualifier une activité (la conception d’un mandat, appelé aussi mandat dissimulé ou contrat de prête-nom, la confection d’un écrit, la conclusion d’un traité, les pourparlers menant à la passation d’un marché, la tenue de paris, l’exercice d’une profession, l’établissement d’un commerce, le trafic d’armes, des stupéfiants, l’existence d’une collaboration, d’un examen ou d’une recherche), une action ou une manoeuvre (les agissements du proxénète, le transfert de biens, le virement d’un chèque ou d’un produit, la transmission de documents, de lettres, le maintien de contacts avec l’étranger) ou une pratique (la facturation d’honoraires).
L’épithète clandestin qualifie tout aussi bien une personne, physique ou morale (un commerçant, un groupe, un mouvement politique, un intermédiaire), un lieu (une maison de jeux, un débit de boissons, un laboratoire), des objets (des livres, une presse) ou des situations (une arrivée, un départ clandestin).
Clandestin, avons-nous dit, a le sens de ce qui se fait en secret; mais il ne faut pas croire, pour cette raison, que tout ce qui est secret est clandestin. Ainsi en est-il de la distinction qu’il faut faire entre le mariage clandestin (qui est célébré, rappelons-le, sans la publicité légale) et le mariage secret (qui est célébré selon la loi et tenu secret par les époux).
La notion de clandestinité s’applique aux différentes activités énumérées au point 1 ci-dessus. Elle évoque l’idée que la personne qui se livre à l’exercice illicite vit en marge des lois. Clandestinité d’une opération. Clandestinité manifeste. Clandestinité motivée (par le désir de frauder le fisc, par exemple).
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton