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Le mot certiorari se prononce serre-sio-rari; quo warranto se prononce kouo-wa-ranto.
Remarquer que tous les brefs désignés par des mots latins s’écrivent en italique.
Il faut bien distinguer ces brefs de façon à ne pas les confondre et à savoir quel bref doit s’appliquer suivant les circonstances. Au Nouveau-Brunswick, les brefs de prérogative ont été modernisés et sont devenus des ordonnances de révision judiciaire sous le régime de la règle 69 des Règles de procédure. La réforme avait pour objet de moderniser le langage du droit en le simplifiant et en supprimant la terminologie archaïque. Tous ces brefs sont des recours en révision et sont formés par requête.
Deuxièmement, en vertu de son pouvoir de surveillance et de contrôle, elle renvoie à la décision d’un tribunal supérieur d’appeler à lui une affaire déjà jugée afin de se prononcer sur la légalité des actes posés et des décisions rendues. En ce dernier sens, elle correspond à la fois à la prohibition et au certiorari de la common law.
Au Québec, la requête en évocation est un moyen de procédure utilisé pour demander la révision d’une décision rendue par une cour supérieure. Ce recours en évocation englobe les recours en certiorari et en prohibition.
Le terme certiorari signifie être mieux informé. S’il est accueilli, le recours autorise la cour supérieure à annuler la décision rendue et à renvoyer l’affaire pour un nouvel examen. Décision révisée par certiorari. On demande, par voie de certiorari, l’annulation d’une assignation ou, subsidiairement, une ordonnance. Le recours en certiorari s’exerce, par exemple, dans le cas où le requérant prétend être lésé par une décision qui viole les règles de justice naturelle. « Ce recours qui existe en common law prévoit le contrôle judiciaire de décisions administratives qui, à première vue, sont entachées d’une erreur de droit. »
L’ordonnance de certiorari ou ordonnance de la nature d’un certiorari est rendue par le juge en vue de contrôler l’exercice d’un pouvoir discrétionnaire; plus précisément, c’est un ordre donné à l’autorité judiciaire de rectifier sa décision ou de se déjuger : « Le ministère public a solliciteacute; à la Cour supérieure de la Colombie-Britannique une ordonnance de certiorari qui annulerait l’ordonnance judiciaire rendue par la Cour de comté. » Le certiorari (par ellipse) vise, par exemple, à modifier un casier judiciaire, à réviser un mandat de perquisition ou à révoquer l’ordre de surveiller une personne. Il est sollicité, demandé, accordé, décerné contre qqn, généralement un fonctionnaire ou un juge. Décernement d’un bref de certiorari. Procédure de ou sur certiorari, par voie de certiorari. Procédure évoquée devant le tribunal par (voie de) certiorari. Poursuivre un bref de certiorari. Être saisi,connaître d’un certiorari.
On dit demande de certiorari, mais requête en certiorari. « Plutôt que d’opter pour une demande de révision judiciaire, laquelle se prescrivait par trois mois, les demandeurs ont choisi une demande de certiorari. Le juge Diplock a décidé que le tribunal avait le pouvoir discrétionnaire d’accueillir la requête en certiorari. »
Il faut éviter l’expression bref de certiorari [ancillaire]; il s’agit d’un bref de certiorari auxiliaire. De plus, comme pour tous les brefs, le bref de certiorari ne peut être [émis]; il est accordé, décerné ou délivré.
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton