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Juridictionnaire

dictat / diktat

Dans la prononciation, le t se fait entendre. Le mot a deux graphies : le k venu de l’allemand s’écrit souvent c à la française, et il est variable : des dictats ou des diktats.

  1. Le mot est péjoratif. Il désigne, à l’origine, comme terme allemand, une chose dictée, ordonnée par la force, plus précisément dans le contexte des relations internationales, et surtout dans le vocabulaire de la politique internationale, tout traité imposé, toute convention diplomatique ou clause imposée. Ainsi, le mot diktat évoquait pour les Allemands nationalistes le traité de Versailles de 1919, décision dure, règlement unilatéralement imposé à un peuple vaincu.

    Son emploi s’est généralisé et le mot s’est fixé comme lieu commun dans des formules figées : diktats des grandes puissances, dictats des gouvernements totalitaires.

  2. Ce cliché laisse entrevoir l’emploi de plus en plus répandu qu’on a pu faire du mot, par extension ou par analogie. C’est ainsi qu’il en est venu à désigner tout ce qui semble ordonné impérieusement par une force extérieure : les diktats de l’histoire, de la nature. Il ne restait plus qu’à l’appliquer au langage judiciaire ou législatif au sens de prescription, demande, exigence, principe qui s’impose par la force de la chose jugée ou légiférée. Toute demande impérative du tribunal qui a couleur d’ultimatum ou d’injonction devient un diktat. Le terme doit être associé à des exigences absolues, à des conditions imposées sans autre justification que la force de la juridiction. Étant donc la condition prescrite par le plus fort, des auteurs useront du mot à propos d’une cour supérieure ou suprême avec une faible nuance péjorative : placer des diktats sous le couvert du droit suprême. « La lecture de la Loi constitutionnelle de 1867 persuadera aisément les sceptiques des fondements britanniques de la Constitution canadienne. S’il était nécessaire de s’en convaincre davantage, les diktats de la Cour suprême devraient effacer tout doute. »
  3. Il ne faut pas confondre les quasi-homonymes dictat, mot français, et dicta, mot latin pluriel de dictum.