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Dérivé d’environnement, le mot environnementaliste est substantif et adjectif.
Le juriste environnementaliste consacre son activité à l’étude des législations nationales sur la protection et la mise en valeur de la nature et du milieu humain, sur la gestion rationnelle des espaces et des habitats. Il critique de façon constructive dans une méthode descriptive et analytique des réglementations diverses le dommage écologique, la surexploitation des richesses naturelles, la surconsommation en énergie, la destruction progressive de l’habitat humain par la pollution et les catastrophes industrielles et écologiques, les marées noires, l’épuisement des ressources naturelles, le réchauffement global de la planète lié à l’effet de serre, le trou de la couche d’ozone, la déforestation, la menace qui pèse sur la biodiversité, la répression et la dégradation des sols ainsi que le danger du nucléaire et de l’enfouissement ou du retraitement des déchets, notamment radioactifs.
Il conçoit l’environnement comme l’objet d’une sauvegarde vigilante de notre patrimoine naturel planétaire et son ambition est étroitement liée à une vision holistique de l’écologie humaine. « Le droit de l’environnement encourage la notion de patrimoine : biologique, naturel, culturel et paysager, rural, architectural et urbain. Il le magnifie en le qualifiant parfois de ’commun’ et en faisant de la nation le dépositaire de ce legs. »
Ses recherches associent étroitement le droit de l’environnement à d’autres domaines juridiques tels que le droit économique, le droit social, le droit de la responsabilité civile et le droit pénal.
Il prône l’harmonisation (et non l’uniformisation) des réglementations internationales et le développement durable ou soutenable. Il est spécialiste des conventions internationales, des sources dérivées que constituent les directives et les règlements, des sources nationales d’ordre législatif et réglementaire ainsi que des chartes de l’environnement, encore peu nombreuses.
Comme le comparatiste, l’environnementaliste est activiste et contestataire, revendicateur, novateur et visionnaire. Ses inquiétudes sont préoccupantes, ses impératifs, catégoriques, ses réflexions, percutantes : elles touchent de plus en plus à l’existence même de l’être humain sur la planète, rejoignant ainsi les recommandations provocatrices des écologistes et de certains urbanistes.
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton