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La crainte de l’introduction d’une action en justice longue et coûteuse, compliquée ou dilatoire, incitera souvent les parties à stipuler, en outre, que toute procédure visant à contrecarrer le piratage des œuvres et des productions de l’esprit ne comportera pas de délais déraisonnables ou de retards injustifiés.
Les dispositions de ces accords comprendront, en sus des dommages-intérêts suffisants en réparation du préjudice que pourra subir la partie titulaire du droit d’auteur et des mesures prévisionnelles, l’injonction adressée à tout pirate de cesser le piratage éventuel. Prévention de la piraterie des œuvres protégées par le droit d’auteur et des droits voisins. Mesures (conservatoires), recours, sanctions (civiles, pénales) à l’encontre de la piraterie. Combat, lutte contre la piraterie. Élimination, suppression de la piraterie. Taux de piraterie. Criminalisation de la piraterie.
Aux actes de piraterie sont associés les actes de contrefaçon. « Les actes de piraterie portant atteinte au droit d’auteur sont associés étroitement à la contrefaçon de marques parmi les infractions relevant du crime organisé. » « La piraterie est le terme généralement employé pour définir la contrefaçon. »
On appelle pirate l’auteur de la piraterie. Pirate informatique. Pirate informaticien, informaticienne, ou l’inverse, informaticien, informaticienne pirate. Le digipirate est un criminel informatique.
Le pirate pille les ouvrages d’autrui dans l’intention de tirer des profits illicites de son activité de piratage. Il pourra pénétrer illicitement des systèmes en vue d’y déposer des documents ou des renseignements compromis. Piratage des données informatisées.
Le pirate de logiciels ou pirate logiciel se livre à une activité criminelle consistant à utiliser, à copier ou à distribuer illicitement des logiciels.
Il existe d’autres types de pirates. Pirate de CD (ou de disques compacts) hors ligne ou en ligne. Pirate électronique, téléphonique. Pirate de sites Web. Pirate sur Internet. Pirate de l’art, des œuvres d’art. Pirate de films, d’enregistrements, de données. Pirate des œuvres audiovisuelles. Dans tous ces exemples, on peut substituer au mot pirate le mot piratage pour former des syntagmes correspondants.
Navire pirate. « On entend par piraterie tout acte de participation volontaire à l’utilisation d’un navire lorsque son auteur a connaissance de faits dont il découle que ce navire est un navire pirate. » Le navire pirate peut, inversement, être un navire piraté. En ce cas, le pirate est un terroriste qui détourne un navire ou qui s’empare de sa cargaison convoitée pour des motifs généralement politiques.
Piraterie maritime. « Trois textes permettent de cerner les contours juridiques de la piraterie maritime : la Convention de Montego Bay de 1982 sur le Droit de la Mer, la Convention sur la répression d’actes illicites contre la sécurité de la navigation maritime de 1988 et la définition du Bureau Maritime International. »
Actes de piraterie internationale. « L’acte de piraterie le plus grave consiste à détourner un bateau et à le vider complètement de sa cargaison. » Formes de la piraterie. Incidents de piraterie. Petite piraterie. Piraterie organisée. Gangs de pirates. Vocations pirates. Crimes pirates. Attaques pirates. Victimes de la piraterie.
La peine prévue pour sanctionner la commission d’un acte de piraterie est fixée à l’article 75. « Quiconque, étant au Canada ou à l’étranger, selon le cas : a) vole un navire canadien; b) vole ou sans autorisation légale jette par-dessus bord, endommage ou détruit quelque chose qui fait partie de la cargaison, des approvisionnements ou des installations d’un navire canadien; c) commet ou tente de commettre un acte de mutinerie à bord d’un navire canadien; d) conseille à quelqu’un de commettre un des actes mentionnés aux alinéas a) b), ou c), est coupable d’un acte criminel et passible d’un emprisonnement maximal de quatorze ans. »
La piraterie ainsi entendue se range dans la matière de la prise de possession et de la détention par la force. Au sens du droit international ou droit des gens, quiconque, selon le paragraphe 74(2), commet une piraterie pendant qu’il se trouve au Canada ou à l’étranger est coupable d’un acte criminel et passible de l’emprisonnement à perpétuité.
L’individu qui force un automobiliste à s’arrêter pour le voler commet l’acte de banditisme qualifié de piraterie de la route. Au Canada, la piraterie, les voies de fait et la conduite dangereuse constituent des infractions secondaires.
© Centre de traduction et de terminologie juridiques (CTTJ), Faculté de droit, Université de Moncton